Athènes a indiqué mardi être prêt, sous réserve de précisions, à enquêter sur des menaces de mort dont la directrice du Fonds monétaire international (FMI) Christine Lagarde s’est récemment dit avoir été l’objet après avoir critiqué, au plus fort de la crise, l’attitude des Grecs face aux impôts.
Le ministre grec de la Justice, Charalambos Athanasiou, a écrit à la directrice du FMI pour lui faire savoir qu’une enquête pourrait être ouverte si Mme Lagarde fournissait à la justice «des noms, des dates, des éléments», a indiqué une source judiciaire à l’AFP.
Dans un entretien au Financial Times publiée vendredi, la directrice du FMI a déclaré: »(…) lorsque j’ai parlé de la Grèce et de ses impôts dans le passé, j’ai reçu des menaces de mort et nous avons eu à augmenter les mesures de sécurité».
Au printemps 2012, au plus fort des tensions économiques internationales sur la Grèce, Christine Lagarde avait ainsi affirmé au quotidien britannique the Guardian que les Grecs devraient «commencer par s’entraider collectivement» en «payant tous leurs impôts», se disant moins préoccupée par leur sort que par celui des enfants d’Afrique.
Au bord d’une faillite qui menaçait la survie de la zone euro, la Grèce a été placée en 2010 sous assistance internationale de l’UE et du FMI.
Le pays s’est vu imposer, en échanges de prêts, un programme d’assainissement de son économie, marqué notamment par une baisse draconienne des dépenses publiques. Elle doit également mettre en place des réformes pour s’attaquer à la corruption ou à l’évasion fiscale.
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Source(s) : Libération / AFP, le 16.09.2014