La Cour des comptes s’alarme de la dette des hôpitaux

La Cour des comptes s'alarme de l'emballement de la dette des établissements publics de santé, qui a progressé à un rythme atteignant parfois près de 20% par an, pour tripler en dix ans.

Dans un rapport publié vendredi, elle estime que les pouvoirs publics portent la responsabilité de cette explosion, qui "asphyxie" ces établissements, alors même que d'importants efforts de maîtrise de leurs comptes sont nécessaires.

La dette des établissements publics de santé a atteint 29,3 milliards d'euros fin 2012, soit 1,4% du produit intérieur brut.

"La situation créée par cet emballement de la dette est grave, au plan des finances publiques en général, mais aussi parce que nombre d'établissements n'ont plus les marges d'exploitation suffisantes pour couvrir leurs charges de remboursement", écrit la Cour des comptes.

Les pouvoirs publics ont privilégié la dette "sans avoir instauré des procédures de choix rigoureuses des investissements", estime-t-elle, en mettant en cause les plans Hôpital 2007 et Hôpital 2012.

"En outre, les investissements ainsi réalisés ne se sont pas réellement inscrits dans une logique d'efficience et de retour sur investissement."

La Cour estime qu'une stratégie de désendettement s'impose et que les investissements lourds ne doivent donc être décidés que s'ils procurent un retour sur investissement important.

(Jean-Baptiste Vey, édité par Yves Clarisse)

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Source(s) : CapitalReuters, le 11.04.2014

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