Retour sur l’affaire Weinstein, l’innocente victime de l’acharnement féministe ou pas…
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A Cannes, les soirées «partouzes et cocaïne» d’Harvey Weinstein
Les révélations dans l’affaire Weinstein se multiplient. Le producteur américain, accusé de viol et de harcèlement sexuel, était bien connu pour ses parties fines pendant le festival de Cannes.
Harvey Weinstein a toujours soutenu le cinéma français, au point de recevoir la Légion d’honneur en 2012 des mains de Nicolas Sarkozy pour services rendus. Il a notamment distribué aux Etats-Unis « The Artist », qui a décroché cinq Oscars. Dès 1994, il distribue, à travers sa société Miramax, « la Reine Margot », ce qui vaudra un grand succès sur place à son réalisateur, Patrice Chéreau, et à Isabelle Adjani. Au fil des années, Weinstein, devenant toujours plus puissant, prend en mains le destin américain d’autres films français, comme « le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain » ou « Intouchables ».
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A chaque fois, le producteur ne se contente pas de les sortir en salles : puissant lobbyiste, il oeuvre en coulisses pour qu’ils brillent aux Oscars, ce qui fonctionnera à merveille pour « The Artist ». Chaque année, Weinstein se montre à Cannes, et décroche plusieurs fois la Palme d’or avec les films de Steven Soderbergh, Quentin Tarantino ou Michael Moore.
«Harvey a même sur place un surnom très parlant : the Pig»
Cannes : c’est ici, entre les palmiers et le tapis rouge, que l’envers de la médaille de ce conte de fées franco-américain se révèle le plus apparent. Certains savaient très bien que Weinstein était connu comme organisateur de parties fines tout autant que producteur. « A Cannes, Weinstein est connu pour deux choses : les hôtels et les loueurs de yachts, témoigne un professionnel du cinéma. Chaque année, il y organise des fêtes avec partouzes et cocaïne. Harvey a même sur place un surnom très parlant : the Pig (NDLR : le Porc). Si les chambres d’hôtels pouvaient parler… »
Les dérives de Weinstein en France ne se limiteraient pas à Cannes, selon Dominique Besnehard, aujourd’hui producteur, longtemps agent de comédiennes et comédiens français : « Je ne connais pas personnellement Harvey Weinstein, que j’ai juste croisé deux ou trois fois, et aucune histoire d’agression ne m’a été rapportée directement. Mais j’ai entendu des actrices raconter qu’elles avaient été convoquées dans sa chambre et qu’elles étaient parties en courant ! Il semble être, à l’égard des femmes, dans un rapport de pouvoir digne d’un Pygmalion pervers. »
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Alors, comment se fait-il que personne n’ait parlé ? Peur de voir une carrière anéantie par un homme si influent ? «Le témoignage d’Emma de Caunes est très courageux», souligne Dominique Besnehard. D’autres sont sans illusions : « A Cannes, à Hollywood ou ailleurs, comment lutter contre un type qui fait la pluie et le beau temps et qui a des pratiques de mafieux ? »
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