Israël a fermé la zone autour de Qouneitra sur le plateau du Golan occupé après qu’un soldat et un civil ont été blessés mercredi par des tirs d’obus lors d’une attaque de rebelles syriens contre le passage reliant la partie syrienne du Golan à celle occupée par Israël.
La Force des Nations unies (FNUOD) chargée de surveiller le respect du cessez-le-feu dans la région a indiqué que plusieurs obus de mortier étaient tombés près de ses positions lors de l’attaque par des rebelles, dont des membres du Front Al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda, contre les forces syriennes au point de passage.
D’après ce que nous savons, les forces de l’opposition -dont des membres du Front al-Nosra- ont attaqué les forces du régime côté syrien du passage de Qouneitra, et le passage est finalement aux mains des rebelles, a indiqué un porte-parole de l’armée israélienne, le lieutenant colonel Peter Lerner à l’AFP.
Au moins sept obus de mortier sont tombés sur la partie occupée par Israël, blessant un soldat et un civil, selon l’armée israélienne.
L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a fait état d’au moins 20 soldats syriens et quatre rebelles tués lors des combats.
Selon la FNUOD, il y a eu de nombreux échanges de tirs qui se poursuivaient.
Depuis tôt ce matin, la FNUOD a observé des combats intenses entre les forces syriennes et des combattants de l’opposition dans la zone de séparation, a indiqué le porte-parole de l’ONU Stephane Dujarric.
Plusieurs obus ont atterri près des positions de l’ONU. Les forces israéliennes ont riposté par des tirs, a-t-il ajouté sans être en mesure de confirmer que le point de passage était aux mains des rebelles.
En juin, les rebelles avaient déjà attaqué ce point de passage mais l’armée syrienne en avait repris le contrôle.
Israël est officiellement en état de guerre avec la Syrie et occupe depuis 1967 quelque 1.200 km2 du plateau du Golan qu’il a annexés, même si cette décision n’a jamais été reconnue par la communauté internationale. Environ 510 km2 du plateau restent sous contrôle syrien.
Nous avons établi une zone militaire fermée dans les environs immédiats du passage et les routes qui y mènent. Nous sommes préparés à tout effet d’éventuel débordement (ndlr, du conflit syrien) vers Israël, a indiqué M. Lerner.
Les forces de l’opposition dont Al-Nosra sont dans cette zone frontalière depuis quelque temps maintenant, mais il ne s’agit pas forcément d’une menace accrue (pour Israël), a-t-il ajouté.
Ces forces (rebelles) ont dit à plusieurs reprises que lorsqu’elles en auront fini avec la Syrie, elles se dirigeraient vers Israël. Pour l’instant, elles sont pieds et mains liées, nous devons être préparés à ce développement, a-t-il poursuivi.
L’armée israélienne avait indiqué auparavant qu’elle avait riposté en touchant deux postes de l’armée syrienne.
Compte tenu de ces combats, le niveau d’alerte a été relevé côté israélien du plateau, a indiqué une porte-parole sans toutefois confirmer qu’il était à son niveau maximum.
Dimanche déjà, au moins cinq roquettes en provenance de Syrie étaient tombées sur la partie occupée par Israël du Golan, selon l’armée.
La Syrie est en proie depuis mars 2011 à une rébellion contre le régime de Bachar al-Assad devenue un conflit armé ayant fait plus de 190.000 morts selon l’ONU. Des combats ont régulièrement eu lieu sur le plateau du Golan, des projectiles tombant souvent sur la partie occupée par l’État hébreu.
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Source(s) : 45enord.ca / AFP, le 28.08.2014