Europe : Ce qu’il faut retenir de la tribune de Sarkozy

Nicolas Sarkozy va publier une tribune sur les élections européennes dans Le Point daté de jeudi. Dans ce texte, que le JDD s'est procuré, il appelle notamment à "suspendre immédiatement Schengen I et le remplacer par un Schengen II". Il propose également de "diminuer drastiquement l'étendue des compétences communautaires". 

Dans une tribune publiée jeudi dans le Point, Nicolas Sarkozy détaille sa vision de l'Europe, à quatre jour des élections européennes. En voici les principaux extraits. 

L'Europe contre les "dérives idéologiques de nos gouvernants"

Le texte de Nicolas Sarkozy débute par un plaidoyer pour l'Europe. L'Union européenne "nous protège des dérives idéologiques de nos gouvernants et des majorités qui les soutiennent", assure-t-il. Avant de détailler : "Imaginons tel ou tel de nos responsables d'aujourd'hui libre d'appliquer sans limite son idéologie fermée aux réalités du monde du 21e siècle. La dérive à laquelle nous assistons serait pire encore. Impôts sans limite, dépenses publiques sans frein ni contrôle, déficits explosés, nivellement généralisé…" 

Renforcement du couple franco-allemand  

Nicolas Sarkozy plaide également dans cette tribune pour la création d'"une grande zone économique franco-allemande cohérente et stable au cœur de la zone euro". Cette dernière "nous permettra d'abord de mieux défendre nos intérêts face à la concurrence allemande en gommant nos handicaps fiscaux et sociaux". Elle "nous permettra ensuite de prendre le leadership des dix-huit  pays qui composent l'union monétaire", explique l'ancien chef de l'État. 

Pour un nouveau Shengen  

Nicolas Sarkozy appelle à un la mise en place d'un Schengen II. "C'est une évidence qu'il faut suspendre immédiatement Schengen I et le remplacer par un Shengen II auquel les pays membre ne pourraient adhérer qu'après avoir adopté une même politique d'immigration", explique-t-il. Avant d'ajouter : "Ainsi serait-il mis fin au détournement de procédure qui permet à un étranger de pénétrer dans l'espace Schengen, puis, une fois cette formalité accomplie, de choisir le pays où les prestations sociales sont les plus généreuses".   

"L'absence de leadership met l'Europe en danger"

"Il n'y a plus une Europe mais deux", selon Nicolas Sarkozy. "Et de surcroît, ces deux Europe ont aujourd'hui besoin de refonder leurs stratégies dans des directions différentes", ajoute l'ancien président. Il plaide notamment pour "plus d'intégration pour les dix-huit qui partagent leur souveraineté monétaire". "C'est à l'Allemagne et à la France d'assumer la plus grande part de la responsabilité dans la conduite du gouvernement économique dans la zone euro", explique encore Nicolas Sarkozy. "L'absence de leadership met l'Europe en danger car sans vision sans cap  et sans priorité", assure-t-il.

"Diminuer drastiquement l'étendue des compétences communautaires"

Après avoir dénoncé la "paralysie" de l'UE, Nicolas Sarkozy propose : "Je crois sincèrement qu'il n'y aura pas d'autre alternative que celle qui consiste à diminuer drastiquement l'étendue des compétences communautaires". Avant de préciser : "Il faut aujourd'hui supprimer au moins la moitié des actuelles compétences communautaires, qui devront demain être assumées par les États nationaux, et regrouper les compétences de l'Europe en une petite dizaine de politiques prioritaires et fondatrices : l'industrie, l'agriculture, la concurrence, les négociations commerciales, l'énergie, la recherche…".   

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Source(s) : leJDD, le 21.05.2014

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