États-Unis : l’Oklahoma va exécuter ses condamnés par inhalation forcée d’azote, une méthode jamais utilisée dans le pays

Cette décision vise à pallier la pénurie de substances pour les injections létales, en raison du refus des firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, d'approvisionner en produits mortels les prisons américaines.

Dans l'état américain de l'Oklahoma, les prisonniers condamnés à la peine capitale seront désormais exécutés par inhalation forcée d'azote. Cette décision, annoncée mercredi 14 mars par le procureur général de cet État du Sud conservateur, a été prise afin de contourner une pénurie de produits utilisés dans les injections létales, et ce depuis plusieurs années. “Nous avons opté pour cette méthode, car il est établi que les États dans tout le pays éprouvent de grandes difficultés à se procurer des substances pour les injections létales”, a déclaré le procureur général. 

Cette pénurie s'explique par le refus des firmes pharmaceutiques, pour la plupart européennes, d'approvisionner en produits mortels les prisons américaines.

Une méthode utilisée pour l'abattage d'

L'inhalation forcée d'azote, un gaz inerte, n'a jamais été employée. Cette méthode, utilisée pour l'abattage d', provoque le décès par hypoxie (raréfaction d'oxygène). Dale Baich, un avocat représentant des condamnés à mort de l'Oklahoma, a appelé mercredi les autorités pénitentiaires de l'État à la “prudence” et à la “complète transparence” sur ce nouveau protocole de mise à mort. “Qui sont les experts en azote et en hypoxie par l'azote qui vont être consultés ? Quelles sont les études menées par l'État pour s'assurer de la sécurité et de la légalité de ce nouveau processus ?” a-t-il questionné alors que l'Oklahoma a connu plusieurs exécutions ou tentatives d'exécution controversées ces dernières années.

Quelques États américains disposent encore aujourd'hui de la possibilité d'exécuter leurs condamnés à mort dans une chambre à gaz, comme alternative à l'injection létale. Depuis 1976, 11 condamnés ont été exécutés dans une chambre à gaz, selon le Centre d'information sur la peine de mort (DPIC).

 

Source : francetvinfo

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