États-Unis : de plus en plus de SDF vivent dans leur voiture

Vivre dans sa voiture pour échapper aux loyers démesurés, c’est ce que doivent faire de plus en plus de personnes aux États-Unis.

Dans certains États américains, alors que les loyers flambent suite à la crise du logement et que le nombre de sans-domicile augmente, ils sont de plus en plus nombreux à vivre dans leur véhicule. Une situation “déprimante” et difficile, la majorité des villes interdisant aux automobilistes de dormir dans leur voiture ou prohibant le stationnement de longue-durée.

Vivre dans sa voiture

Stephen Long est un sans-domicile à Seattle, aux États-Unis. Il travaille mais vit dans sa voiture, comme de plus en plus de sans-domicile dans ce pays. À Seattle, suite à la crise du logement, 20% des sans-domicile vivent dans un véhicule.

En 2016, suite à de nombreuses contraventions pour stationnement abusif, la voiture de Stephen avait été saisie par la police. Devant payer plus de 500 dollars pour la récupérer, il contesté la condamnation devant la justice. Laquelle lui a donné raison, annulant la condamnation car estimant qu’il ne s’agissait pas d’un véhicule mais d’une habitation.

Pour les véhicules dans lesquels des gens vivent et sont obligés de vivre, les villes devraient faire preuve d’humanité, elles devraient montrer du respect pour les droits civiques, elles devraient respecter la Constitution.

Ann LoGerfo

Avocate de Steven

Des parkings sécurisés

Vivre dans son véhicule est de plus en plus répandu. C’est aussi le cas en Californie, où vit un quart des 554 000 sans-domicile américains. Dans cet État, les loyers ont flambés : ils ont été décuplés en 30 ans, augmentant plus de deux fois plus vite que le salaire minimum.

La plupart des villes de Californie interdisent aux automobilistes de dormir dans leur voiture ou prohibent le stationnement des caravanes. À Santa Barbara, au nord de Los Angeles, une association propose des parkings sécurisés, où les sans-domicile peuvent passer la nuit dans leur voiture. Ils leur permettent de se reposer discrètement et de ne pas être stigmatisés.

Je peux me reposer et je n’ai pas à conduire d’un endroit à un autre, parce que la plupart du temps on tombe sur des gens qui essaient de nous attaquer.

Un sans-domicile
 
 

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