États-Unis : 13 membres d’Anonymous inculpés pour des cyber-attaques

La justice américaine a inculpé, jeudi, treize membres présumés des Anonymous, collectif défenseur des libertés des internautes. Les faits reprochés concernent le piratage en 2010 et 2011 de sites bancaires et culturels.

Ils sont âgés de 21 à 65 ans, et viennent de treize états américains différents. Treize membres présumés du collectif Anonymous ont été inculpés, jeudi 3 octobre, pour une série de cyber-attaques par un jury du tribunal d’Alexandrie, en Virginie.

Les attaques ont été menées entre septembre 2010 et janvier 2011 contre Visa, Mastercard ou encore Bank of America, après que ces sociétés ont ouvertement critiqué ou empêché les levées de fonds en faveur du fondateur de Wikileaks, Julian Assange.

Également dans le viseur des Anonymous : la Motion Picture Association of America (MPAA, le syndicat des studios de cinéma), et la Recording Industry Association of America. Il s’agissait cette fois de l’opération baptisée “PayBack”, des attaques perpétrées dans le cadre de leur lutte pour le partage gratuit des produits culturels, peu après que le site de téléchargement illégal suédois “Pirate Bay” a été contraint de cesser son activité.Les attaques ont été menées entre septembre 2010 et janvier 2011 contre Visa, Mastercard ou encore Bank of America, après que ces sociétés ont ouvertement critiqué ou empêché les levées de fonds en faveur du fondateur de Wikileaks, Julian Assange.

Bug pendant plusieurs heures

Dans tous les cas, le but de leurs cyber-attaques était destabiliser ces sociétés en rendant leurs sites web inopérationnels pendant plusieurs heures. “Ils ont planifié et mis en oeuvre une série de cyber-attaques contre les sites des entreprises victimes (…) pour rendre leurs ressources inaccessibles à leurs clients et utilisateurs”, dénonce l’acte d’inculpation. Leur technique consistait à faire en sorte de saturer le trafic des sites concernés, afin de les paralyser, et donc les faire fermer temporairement.

Anonymous se présente comme un mouvement international d’internautes pour la défense des libertés, et le libre accès à toutes les informations et produits en ligne, faisant fi des questions de copyright ou de sécurité nationale. Ils s’attaquent ainsi régulièrement à des intérêts privés comme Sony, Amazon et Visa, mais aussi aux systèmes informatiques des États, dont la France, qui a vu, en janvier 2012, le site Élysée.fr piraté, en réponse au soutien de Nicolas Sarkozy à la fermeture, par le FBI, du site de téléchargement Megaupload.

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Source(s): France24.fr / Par Anne-Diandra LOUARN le 04-10-2013

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