Quelque 1.500 ex-combattants de groupes armés actifs dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RRC), pourront rejoindre l’armée régulière ou la police, a-t-on appris lundi de source officielle. “Les anciens rebelles auront la possibilité d’être intégrés dans l’armée ou la police s’ils le veulent”, a déclaré le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, à l’AFP. Pour l’heure, ils sont regroupés à Bweremana, à environ 50 kilomètres de Goma, le chef-lieu provincial.
Les ex-combattants viennent du Masisi et du Rutshuru, deux territoires du Nord-Kivu, une région riche en ressources naturelles que se disputent les nombreux groupes armés de la région.
La plupart d’entre eux étaient actifs dans les milices Nyatura et Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), qui se sont souvent affrontées, qui sont accusées d’exactions sur des civils et qui avaient auparavant manifesté leur désir d’intégrer l’armée.
La plupart “se sont rendus depuis la chute du M23”, le Mouvement du 23 mars, qui a rendu les armes le 5 novembre, après un an et demi de rébellion, a indiqué M. Paluku. En visite dans la province, le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a encouragé les autres rebelles à se rendre.
Fin octobre, le président Joseph Kabila avait lancé un ultimatum aux groupes armés, les enjoignant d’abandonner la lutte armée ou d’y être contraints par la force. Plusieurs groupes ont déjà exprimé leur volonté de déposer les armes – en posant ou non des conditions.
Le 20 novembre, une cérémonie de destruction d’armes d’ex-combattants a été organisée à Goma. Dans le Rutshuru, des éléments de groupes d’auto-défense désireux d’intégrer l’armée avaient refusé de rendre les leurs sans contrepartie financière, affirmant qu’ils avaient fait des sacrifices en soutenant l’armée dans sa lutte contre le M23.
__________________________________________________________
Source(s): DH.be / AFP, le 25.11.2013 / Relayé par Meta TV )