EDF, Veolia… Les encombrants soutiens financiers de la Fondation Hulot

Selon le Canard enchaîné, la fondation , rebaptisée Fondation pour la nature et l'homme, aurait bénéficié de larges subventions depuis plusieurs années avec des mécènes comme ou encore . Ces révélations mettent le ministre de la Transition écologique, qui doit notamment se prononcer sur l'EPR de Flamanville ou encore l'aéroport de , dans une position inconfortable.

Le 28 juin, Audrey Pulvar a pris la présidence de la fondation Nicolas Hulot, rebaptisée depuis Fondation pour la nature et l'homme. Et ce à la suite de la nomination de comme ministre de la Transition écologique et solidaire. D'après Le Canard enchaîné paru mercredi 5 juillet, Nicolas Hulot aurait, lorsqu'il présidait la fondation, bénéficié de plusieurs mécènes historiques comme , ou encore Vinci.

D'embarrassants soutiens financiers qui le mettent ainsi dans une posture peu confortable face à des dossiers comme l'EPR de Flamanville, l'arrêt de Fessenheim ou encore Notre-Dame-des-Landes.

Veolia siège au conseil d'administration de la fondation

EDF aurait ainsi versé 460 000 euros à la fondation jusqu'en 2012, et 100 000 depuis. Un soutien financier « déterminant », saluait Nicolas Hulot en mai 2016, mais plutôt embarrassant aujourd'hui, puisque le ministre de la Transition écologique va devoir prendre position sur l'EPR de Flamanville face à son ancien « partenaire », après l'avis rendu par l'Autorité de la sûreté qui a demandé à EDF de changer, d'ici la fin de l'année 2024, le couvercle de la cuve de l'EPR de Flamanville.

« De 2012 à 2017, Veolia a casqué 200 000 euros par an à la Fondation, et ce généreux mécène siège même à son conseil d'administration ! », rapporte encore Le Canard enchaîné. Or Veolia est un acteur majeur concernant la gestion et le recyclage des déchets, autre chantier majeur de Nicolas Hulot, amené à prendre des décisions sur l'économie circulaire.

Et enfin Vinci, désigné pour construire l'aéroport de , « a financé la Fondation, en 2014 et en 2015, à hauteur de 30 000 euros ». Mais aussi, l'Oréal, TF1, Bouygues Télécom ou encore la SNCF, qui versent chacun 30 000 à 250 000 euros par an à la fondation dont Nicolas Hulot a quitté la présidence en mai dernier.

« Tout sera déclaré à la Haute Autorité »

Autre casserole pointée par Le Canard enchaîné, les produits Ushuaïa, qui font la fortune de Nicolas Hulot, ont été placés sur la « liste rouge » des dangereux en 2006 par . Le magazine 60 millions de consommateurs a quant à lui épinglé il y a un mois trois produits de cette marque, dont un gel douche difficilement biodégradable contenant de nombreux colorants (avec, parfois, des allergies à la clé) et un déodorant « soupçonné d'être un perturbateur endocrinien ».

Après ces révélations, Nicolas Hulot a répondu au journal satirique : « Tout sera déclaré à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, c'est elle qui appréciera s'il y a conflit d'intérêts. »

Source : Ouest-France

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