Le président emmanuel macron a fait le choix d'alterner entre le français et l'anglais dans son discours au forum économique de davos. L'occasion pour le chef de l'Etat de faire passer des idées très différentes suivant la langue employée.
Au forum économique de davos le 24 janvier, emmanuel macron s'est exprimé pendant un peu moins d'un heure, alternant entre le français et l'anglais lors de son discours. Un moyen pour le président français de tenir des propos très sensiblement différents d'une langue à l'autre.
Le français a été pour le chef d'Etat l'occasion de s'afficher comme un président attentif à la question sociale et cherchant à protéger la nation française des nuisances de la mondialisation et à surveiller la finance mondiale. Des éléments de langages tels que «le devoir de partager», la «crise du capitalisme», se sont ainsi glissés dans cette partie du discours, lui donnant l'occasion d'insister sur la nécessité d'apporter une protection accrue en matière sociale et climatique. Renouant avec son passé socialiste, le président a dénoncé une croissance «structurellement de moins en moins juste» et a appelé à «arrêter de détricoter le droit social».
Changement de langue, changement de ton : en anglais, Emmanuel Macron a opté pour un discours aux accents bien plus libéraux, soucieux de montrer aux représentants des grandes entreprises mondiales qui composaient une grande partie de son auditoire que la France mettait tout en oeuvre pour les accueillir. Tant et si bien qu'il s'en est pris au modèle social français, estimant que celui-ci avait «affaibli l'attractivité et la croissance» du pays sans lutter contre les inégalités. Le locataire de l'Elysée a rappelé que la France avait adopté une profonde réforme du droit du travail, notant qu'elle engendrait une «baisse du coût du travail et du capital». Les éléments de langage ont alors pris une tournure différente, puisqu'il était désormais question de «garantir la stabilité pour les entrepreneurs et les investisseurs», de «flexibilité», ou encore de «changer de business model pour se réadapter à l'environnement».
Un double discours qui n'a visiblement pas dérangé les chefs d'Etats et grands patrons présents dans le public, qui ont accordé une standing ovation au président français au terme de son intervention. Qui s'est conclue en anglais.
Source : Russia Today 26 janvier 2018
En s‘exprimant mercredi en anglais puis en français devant les patrons et les dirigeants politiques rassemblés pour le Forum économique mondial à Davos, Emmanuel Macron a parfois joué avec les mots, jonglant entre complémentarité et légère contradiction.
Le chef de l'Etat a d'abord vanté la « flexibilité » en anglais, avant de dénoncer en français les excès du dumping social de la mondialisation…
Le président français a également profité de son passage dans la ville suisse pour parler du réchauffement climatique, et envoyer une petit pique à donald trump.
Source : 20 Minutes 25 janvier 2018
«La France est de retour» : Emmanuel Macron, dont le Forum économique mondial de Davos s'est déjà entiché, devrait à la fois y promouvoir ses réformes et réclamer une mondialisation plus équilibrée, selon l'Elysée.
Dans un discours de 45 minutes très attendu, d'abord en anglais, puis en français, il se fera d'abord l'avocat du nouvel «esprit de conquête» de la France, dont l'image est nettement remontée auprès des investisseurs depuis son élection.
Il expliquera ensuite que «beaucoup de citoyens rejettent la mondialisation car un lien s'est perdu entre le progrès économique et la justice sociale» et soulignera «les contradictions du capitalisme mondialisé et le malaise qui en est sorti», précise la présidence française.
Comme pour l'environnement et la finance verte, Emmanuel Macron veut croire à des engagements vertueux du secteur privé qu'il appellera à «investir dans les biens communs comme la cohésion sociale, l'environnement ou encore l'éducation».
Face à une assemblée emblématique du «1%», cette fraction la plus privilégiée de la population mondiale, le président français devrait aussi expliquer que «la croissance économique ne constitue pas une fin en soi mais un moyen pour refuser les inégalités et protéger les biens communs».
L'ex-banquier d'affaires de rothschild connaît bien Davos, où il était déjà venu en janvier 2016 en tant que ministre de l'Economie de françois hollande. Il avait alors multiplié les rencontres avec des grands patrons et enchaîné les interviews en anglais auprès des grandes chaînes américaines, commençant à se construire une image internationale, 18 mois avant les élections française.
Source : Russia Today 24 janvier 2018