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Sept mois après sa disparition, le mystère reste entier sur le sort du vol MH370. Tim Clark, le patron d'Emirates Airlines, pointe du doigt les résultats d'une investigation qu'il juge invraisemblable. 

"Il y a quelque chose qui ne colle pas…". Dans les colonnes de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel, Tim Clark, le Pdg d'Emirates, a vivement remis en cause l'enquête menée sur la disparition du vol MH370 et ses 239 passagers. Sept mois après le crash du Boeing 777 de la Malaysia Airlines, la version officielle de la catastrophe soulève de nombreuses interrogations. Selon le bureau australien de la sécurité aérienne, le vol MH370 à court de carburant, qui reliait Kuala Lumpur à Pékin, s'est abîmé dans l'Océan Indien en pilotage automatique

Une thèse qui ne tient pas pour Tim Clark. Il est plus probable que le MH370 "était sous contrôle jusqu'à la fin" tance le Pdg britannique. "Nous devons savoir qui était dans cet avion dans le détail ce qu'à l'évidence certaines personnes savent. Nous devons savoir ce qui se trouvait dans la soute de l'avion et continuer à faire pression sur ceux qui sont impliqués dans l'analyse de ce qui s'est passé pour obtenir plus d'informations". 

Que cache la soute du Boeing 777?

Tim Clark rappelle que le doute subsiste sur le contenu qui se trouvait dans la soute. Une pièce essentielle de l'énigme qui a été retirée des documents officiels par les autorités malaisiennes. Le patron d'Emirates dit tout haut ce que le monde de l'aviation pense tout bas. "Notre expérience montre que dans les accidents dans l'eau, là où l'avion a coulé, il y a toujours quelque chose, lâche Tim Clark, qui juge extrêmement "suspicieux" qu'un avion de la taille du MH370 puisse disparaître sans laisser de traces. 

Un autre point de l'investigation fait débat selon Tim Clark. Le Pdg ne comprend pas comment l'avion a pu disparaître des radars. Selon l'enquête, les transpondeurs du vol qui se signalent aux radars ont été délibérément coupés. Une explication peu recevable pour Clark qui assure qu'un autre système, appelé ACARS (Aircraft Communications Addressing and Reporting System), permet aux compagnies de suivre leurs avions à la trace. 

"Très souvent, nous sommes en mesure de suivre les erreurs systémiques que les pilotes font" ajoute le Britannique. Débrancher ce système de secours demeure difficile pour les pilotes qui ne sont pas formés à cette tâche, rappelle-t-il. Or, le système ACARS, comme le rappelle Slate, a été coupé. 

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Source : L'Express / Par Saber Desfarges, le 12.10.2014

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