Les passagers d'avion ont l'habitude de payer une taxe d'aéroport lorsqu'ils achètent leur billet. Depuis le 1er juillet, l'aéroport Simon Bolivar à Caracas va encore plus loin. Comme l'a révélé la BBC, tous les passagers en partance de la capitale venezuélienne doivent désormais payer 127 bolivars (un peu plus de 13 euros) pour. .. l'air qu'ils respirent.
Cette taxe servirait à payer un nouveau système d'air conditionné. Installé un peu plus tôt dans l'année, il permettrait « d'éliminer les contaminants » et d'injecter de l'ozone dans l'air respiré par les voyageurs. Une première parmi les aéroports des Caraïbes et d'Amérique du Sud, selon l'aéroport de Caracas.
La « taxe respiration » n'a pas manqué de susciter l'amusement sur les réseaux sociaux. « Quelqu'un peut m'expliquer pour l'ozone à l'aéroport de Caracas ? Les toilettes n'ont pas d'eau, l'air conditionné est cassé et il y a des chiens errants à l'intérieur. Par contre, ils ont de l'ozone ? » s'est interrogé le journaliste venezuélien David Martinez.
« Le plus grand aéroport du Venezuela fait payer aux passagers le droit de respirer de l'air pur. "La folle histoire de l'espace" n'était pas un film aussi stupide que cela. »
Derrière cette nouvelle taxe se cachent en fait de nombreux problèmes financiers entre les compagnies aériennes étrangères et le Venezuela. Selon l'Association internationale du transport aérien, le gouvernement leur doit un peu plus de 3 milliards de dollars, une somme générer par la vente de billets d'avion au Venezuela.
En représailles, plusieurs compagnies nord-américaines ont décidé de réduire le nombre de vols vers le pays. A partir du 1er août, Delta Air Lines assurera un seul vol par semaine vers Caracas contre un par jour aujourd'hui. De son côté, Air Canada a suspendu tous les vols à destination du Venezuela depuis le mois de mars.
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Source : Le Parisien, le 15.07.2014