Les incidents à la centrale nucléaire de Fukushima sont quasi quotidiens, plus de deux ans après le tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé la région.
Lundi 7 octobre, l’opérateur Tepco a reconnu qu’une panne de courant – qui a affecté les pompes utilisées pour injecter l’eau nécessaire au refroidissement des réacteurs – a été déclenchée par un employé qui avait appuyé par erreur sur un interrupteur commandant l’alimentation électrique d’une partie des installations.
Avant cette bourde, un rat avait provoqué, en mars, un court-circuit entraînant une panne du système de refroidissement des barres de combustible usagé. L’opérateur est très critiqué pour sa gestion de la crise.
L’autorité de régulation nucléaire lui a ordonné, la semaine dernière, de présenter au plus vite des remèdes aux incessants problèmes de gestion de l’eau et accidents dans la centrale impliquant ces quantités massives d’eau radioactive. “On ne peut pas s’empêcher de considérer que le niveau de gestion de la centrale est extrêmement bas”, a regretté l’instance.
Le premier ministre, Shinzo Abe, qui avait déjà haussé le ton devant la multiplication des incidents, a assuré que le problème de l’eau radioactive de Fukushima sera l’un des thèmes majeurs de la prochaine session parlementaire de l’automne. Tepco a admis en août que 300 tonnes d’eau hautement radioactive avaient fui d’un réservoir construit en urgence après la catastrophe.
Outre des problèmes d’entreposage des eaux contaminées et d’évacuation des barres de combustible usagé, les autorités japonaises font face au démantèlement du cœur dégradé de trois réacteurs, ce qui pourrait prendre des dizaines d’années.
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Sources: LeMonde.fr / Reuters