6000 Ukrainiens défilent en hommage au collaborateur nazi Stepan Bandera

Plus de 6 000 Ukrainiens ont participé à des marches le 1er janvier 2018 pour commémorer l’anniversaire de Stepan Bandera, un nationaliste ukrainien considéré comme un héros malgré ses méthodes violentes et son passé de collaborateur.

A travers l’Ukraine, 57 événements commémorant la naissance du nationaliste ukrainien Stepan Bandera, connu pour avoir collaboré avec l’Allemagne nazie, ont eu lieu le 1er janvier 2018, selon les chiffres de la police ukrainienne.

Le plus important a eu lieu à Kiev, où près d’un millier de personnes se sont rassemblées avec des torches en scandant des slogans comme «Bandera reviendra mettre de l’ordre» ou encore «Gloire à l’Ukraine, mort aux ennemis». 1 200 policiers et 730 militaires avaient été déployés pour assurer le bon déroulement de l’événement.

D’autres rassemblements de moindre ampleur ont eu lieu dans d’autres villes, comme Lvov ou Odessa.

Des partisans du parti d’extrême droite Svoboda, qui a participé au mouvement ayant abouti à la destitution du président Viktor Yanoukovitch en 2014, étaient présents avec des drapeaux de leur mouvement.

Stepan Bandera est un personnage controversé de la Seconde Guerre mondiale qui dirigeait l’Organisation des nationalistes ukrainiens (OUN) et coopérait avec les troupes nazies. En 1941, il avait appelé les Ukrainiens à aider le IIIe Reich pour se battre contre le gouvernement soviétique et lutter contre l’Armée rouge dans l’Ouest de l’Ukraine. Il avait finalement été arrêté par ses alliés nazis et envoyé en camp de concentration. Libéré en 1944, Bandera essaya de miner la politique de l’Union soviétique depuis l’Allemagne avant d’être tué en 1959.

En 2010, l’ancien président ukrainien Victor Iouchtchenko avait accordé le titre de «Héros de l’Ukraine» à Stepan Bandera à titre posthume. Cette décision avait été bloquée par la Cour administrative de Donetsk, ce que Iouchtchenko avait qualifié de «grave erreur».

Source : Russia Today 2 janvier 2018

Voir aussi : Les Femen : leurs liens avec l’extrême droite ukrainienne et les think tanks américains

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