Près de onze millions de personnes sont mal-logées en Europe, où le nombre de sans-abri a explosé ces dernières années dans certains pays, s’inquiètent la Fondation Abbé-Pierre et la Fédération européenne des associations nationales (FEANTSA) dans une étude publiée mercredi.
Cette “autre Europe”, celle des “laissés-pour-compte” (sans-domicile personnel, à la rue, en foyer ou encore en centre d’hébergement d’urgence) représente donc 5% des 220 millions de ménages européens, selon les statistiques récoltées par ces deux associations.
À découvrir demain : le 3e regard sur le mal-logement en Europe publié par la Fondation #AbbéPierre et la @FEANTSA. pic.twitter.com/gQlKAfkG9z
— FondationAbbéPierre (@Abbe_Pierre) 20 mars 2018
Le nombre des sans-abri augmente dans la plupart des pays européens et a même explosé en Allemagne (+150% entre 2014 et 2016, pour atteindre 860.000), et en Irlande (+145% entre 2014 et 2017, 8.857).
La France fait également partie des mauvais élèves avec une hausse de 17% du nombre de personnes ayant demandé un hébergement d’urgence au 115 entre juin 2016 et juin 2017, qui a atteint 20.845.
Parmi les pays européens, seules la Finlande et la Norvège ont réussi à faire baisser le nombre de sans-abri. La première l’a notamment réduit de 18% grâce à une politique considérant l’accès au logement comme un droit fondamental, et non “comme un problème social inévitable” qui serait lié à des problèmes personnels, saluent les deux associations.
Dans les autres pays européens, où les chiffres sont en hausse, le rapport pointe l’absence d’une politique globale de lutte contre le “sans-abrisme”, l’explosion du prix du logement et la hausse des inégalités.
De plus en plus de sans-abri partout en Europe https://t.co/xXrxqxg0M5
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“Entre 2010 et 2016, le coût du logement pour les ménages pauvres a augmenté dans trois-quarts des États membres de l’UE”, pointe le rapport. Les jeunes de 18 à 24 ans, les plus touchés, lui consacrent près de 40% de leurs revenus, une proportion qui peut atteindre près de 50% dans certains pays comme la Grèce.
Pour ces associations engagées dans la lutte contre le mal-logement, l’élimination du sans-abrisme en Europe “n’est pas une utopie” si une politique globale est mise en place.
#Europe : des coûts toujours plus élevés pour se loger et un droit au #logement malmené https://t.co/LMm7y0k8TP pic.twitter.com/v4jhBTEhma
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Elles réclament notamment l’application du principe de “Logement d’abord” (“Housing First”) donnant un logement aux sans-abri sans passer au préalable par un centre d’hébergement d’urgence, déjà appliqué avec succès dans certains pays comme le Canada.
«L’Euro nous apportera des prix plus bas.» J. Chirac
Sortie de l’euro, les enormes foutaises qu’on vous fait gober
Sources : Voa Afrique / UPR