La mesure annoncée par le président vénézuélien lundi pourrait alimenter l’hyper-inflation record dont souffre le pays, selon de nombreux économistes.
Dans son message de vœux, Nicolas Maduro a estimé que cette augmentation, effective au 1er janvier, permettrait à la classe ouvrière de faire face à ce qu’il appelle «la guerre économique» menée par Washington contre le Venezuela. Le salaire minimum avait déjà été fortement augmenté en juillet, au plus fort des troubles et violences politiques qui ont fait plus de 125 morts.
Le nouveau salaire minimum est désormais de 797’510 bolivars par mois, si l’on inclut les tickets de rationnement, soit sept dollars (6,75 francs) au marché noir. Rapportés en devises étrangères, les salaires au Venezuela ne cessent de baisser à cause de la constante et rapide dépréciation de la monnaie locale.
Marasme économique
Si l’on y ajoute une inflation galopante et une pénurie de nombreux biens de première nécessité, on aboutit au marasme économique dans lequel est plongé le pays. Pour les onze premiers mois de l’année, les prix à la consommation au Venezuela ont augmenté de 1369%.
Ces chiffres ont été fournis ce mois-ci par l’Assemblée nationale, où l’opposition est majoritaire. Le gouvernement ne diffuse plus de chiffres sur l’inflation depuis plus d’un an.
Dans son allocution d’une demi-heure dimanche, le président Maduro a accusé la presse, locale et étrangère, de diffuser «de la propagande négative» sur le Venezuela et jugé que le pays était la cible d’«attaques» contre sa monnaie et de tentatives de «sabotage» de son industrie pétrolière.
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Sources : Le Matin / CGTN Français /