Un policier de la BAC Nord de Marseille révoqué par le conseil de discipline

Régis Dutto, le policier révoqué, avait été mis en examen en octobre 2012 après qu’une vingtaine de barrettes de canabis avaient été retrouvées à son domicile.

Le premier des six policiers de l’ex-BAC Nord de Marseille, convoqués mardi et mercredi devant le conseil de discipline, a été révoqué, selon une source proche de l’enquête.
  
Régis Dutto, au domicile duquel une vingtaine de barrettes de cannabis avaient été retrouvées, avait été mis en examen en octobre 2012 aux côtés de dix autres fonctionnaires pour vol et extorsion en bande organisée aux dépens de dealers. Son père, Joël Dutto, élu communiste des quartiers Nord de Marseille, avait pris la parole la semaine dernière pour dénoncer “le scandale” de l’enquête de l’IGPN.

La commission, réunie sous la présidence du sous-préfet Jean-René Vacher, examine pendant deux jours le cas de six  policiers incarcérés dans cette affaire, âgés de 34 à 52 ans. Le septième comparaîtra à Bordeaux où il a été muté.

16 anciens “baqueux” ont été mis en examen 
  
Les deux syndicats de police, qui réclamaient le report de la procédure dans l’attente des conclusions judiciaires, boycottaient cette instance paritaire qui se déroule à huis clos. Alliance et Unité SGP-Police FO n’avaient déjà pas siégé lors de la précédente commission mi-novembre, entraînant son renvoi faute de quorum. Cette fois, leur présence n’était pas nécessaire pour statuer sur le sort des fonctionnaires.

Les deux organisations pointent un décalage entre les faits qui sont reprochés aux fonctionaires et les accusations portées à l’automne 2012 par le procureur qui avait parlé d'”une gangrène”, tandis que le ministre de l’Intérieur annonçait la dissolution de l’unité de jour de la Bac Nord.

Au total, 16 anciens “baqueux” ont été mis en examen et 14 autres suspendus dans le cadre de cette information judiciaire ouverte en février 2012. Huit d’entre eux ont déjà été convoqués début juillet lors d’un premier conseil de discipline, qui avait proposé des peines, entérinées à Paris, allant jusqu’à trois mois de suspension ferme de service. Deux de leurs collègues avaient ensuite été sanctionnés en septembre après des commissions tenues hors de Marseille, alors qu’une dizaine d’autres recevaient des blâmes.
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Sources : AFP / lci.tf1.fr

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