La police turque a arrêté ce mardi une cinquantaine de personnes dans le cadre d’une affaire de corruption présumée. Parmi les personnes interpellées, trois fils de ministres, le p-dg. d’une grande banque publique et plusieurs hommes d’affaires.
Ils sont soupçonnés de fraude dans des appels d’offres publics pour la construction de logements sociaux.
Selon les observateurs politiques, cette opération de police s’inscrit dans le cadre d’une lutte de pouvoir entre le parti gouvernemental, l’AKP, et un de ses anciens alliés, une puissante association musulmane appelé “hizmet” ayant des ramifications à l‘étranger et ayant une forte influence dans la police.
Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan a dénoncé une tentative de déstabilisation, sans pour autant nommer l’association musulmane.
“Ceux qui reçoivent le soutien des milieux financiers et les médias ne parviendront pas à changer la direction du pays, a-t-il déclaré. Ceux qui sont soutenus par des forces obscures à l’intérieur du pays et à l’extérieur ne parviendront pas à déstabiliser la Turquie”.
En novembre dernier, le gouvernement a décidé de fermer plusieurs écoles privées, appartenant précisément à l’association musulmane “hizmet”. Une décision qui a contribué à accentuer les tensions.
Ce mardi, l’opposition a saisi le scandale de corruption présumée touchant les proches du pouvoir, pour réclamer la démission du gouvernement.
Recep Tayyip Erdogan a donné rendez-vous à ses détracteurs aux élections municipales, prévues en mars prochain.
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