Traitement anti-acné : “S’il n’avait pas pris ce médicament, mon fils serait vivant”

Jordan, 22 ans, s’est pendu dans sa chambre en juillet. Pour sa mère, son traitement anti-acné est à l’origine de la mort de son fils.

L’affaire, révélée par L’Est Républicain, remonte au mois de juillet, quand Jordan, 22 ans, s’est pendu dans sa chambre. Cet étudiant en fac de lettres avait suivi de janvier à juin une cure sévère de Curacné, un générique du Roaccutane, un médicament anti-acné déjà soupçonné d’avoir entraîné d’autres suicides. 

Il n’y a pas eu de suivi comme il fallait par la dermatologue – La mère de Jordan

“J’ai vu des changements, de l’agressivité envers moi, il me claquait la porte au nez quand je voulais lui parler et qu’il était dans sa chambre. Il n’y a pas eu de suivi correct“, raconte la mère de Jordan au micro de RTL. “Il n’y a pas eu de suivi comme il fallait par la dermatologue. Elle n’a pas fait son travail. Il y a eu du laxisme. Elle se contentait de prescrire des ordonnances, de faire des prises de sang”, juge-t-elle. 

Une soixantaine de suicides en France et en Suisse seraient liés au Roaccutane

“On voit débarquer un jeune vraiment rempli de boutons, de l’acné très sévère. On se doute qu’il n’est pas bien dans sa tête, surtout à son âge – 22 ans – qu’il est fragile, qu’il est mal dans sa peau. C’est mon souhait : il faut vraiment qu’il y ait un suivi et qu’on ne prescrive plus ce médicament, qu’il soit retiré de la vente“, explique encore la mère de Jordan. “Si mon fils n’avait pas pris ce médicament, il serait vivant. Je vais me battre pour tous les jeunes qui prennent ce médicament”, poursuit-elle.

Je vais me battre pour tous les jeunes qui prennent ce médicament – La mère de Jordan

La mère s’est rapprochée de Daniel Voidey, président de l’association française des victimes du Roaccutane et génériques (AVRG), qui a engagé des actions en justice contre Roche, Fabre et Expanscience, après le suicide de son fils Alexandre dans des circonstances similaires en 2007. “Nous avons comptabilisé une soixantaine de suicides en France et en Suisse liés à la prise de ces traitements et nous avons reçu environ 1.800 témoignages” sur leurs nombreux effets indésirables, a-t-il déclaré vendredi. 

L’inventeur de ce traitement, le groupe pharmaceutique suisse Roche, ainsi que les fabricants de ses génériques, les laboratoires Fabre et Expanscience, font l’objet d’une série de plaintes après plusieurs suicides de patients.

 
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Source(s) RTL / Par Nicolas George, le 26.10.2013

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