Une grève reconductible a été votée ce jeudi après-midi par l’intersyndicale.
L’entreprise de sidérurgie Vallourec a annoncé mercredi la suppression de 164 postes à Saint-Saulve, une décision dont se sont émus les salariés, ce jeudi matin à l’issue d’un comité central d’entreprise.
Ce n’est pas une première, dans l’usine de tuberie. En février 2016, déjà, un premier plan social supprimait 459 emplois au niveau des laminoirs. Un plan social qui est entré en vigueur depuis janvier 2017 et qui n’est pas encore achevé à ce jour.
Cette fois-ci, c’est au tour de la ligne de finition de tubes chaudière d’être touchée, car elle n’était pas jugée suffisamment rentable. De fait, sur le site de Saint-Saulve, les ouvriers ne seront bientôt plus que 200, soit quatre fois moins qu’il y a six ans.
Ça va être très dur pour la direction de nous faire repartir travailler et de faire comme si rien ne s’était passé
“On s’y attendait pas” regrette Philippe Burette, délégué régional de la CGT Vallourec. “On savait qu’il allait y avoir des choses de dites, au comité de groupe, mais on pensait pas encore à un nouveau PSE et ça fait très mal. Les gars sont très remontés et je pense que là ça va être très dur pour la direction de nous faire repartir travailler et de faire comme si rien ne s’était passé”
Les salariés se sont réunis ce jeudi après-midi pour décider d’une action à mener. Ils ont voté une grève reconductible.
François ASSELINEAU explique comment l’article 63 du TFUE permet les délocalisations.
Source : France3 / Ursule Durand / UPR