Le porte-avion Queen Elizabeth a un problème de joint d’étanchéité et prend l’eau selon le ministère de la Défense britannique qui tente de minimiser la fuite.
Le nouvel et unique porte-avion britannique Queen Elizabeth souffre d’une voie d’eau, a annoncé mardi le ministère de la Défense, tentant de minimiser cet embarrassant problème seulement deux semaines après la mise en service du fleuron de la Royal Navy.
“Ce n’est pas la mer à boire”. “Un problème avec un joint d’étanchéité a été identifié lors des essais en mer du HMS Queen Elizabeth”, explique le ministère dans un communiqué. “Ce problème doit être réparé pendant qu’il se trouve à Portsmouth”, ajoute-t-il, assurant : “Cela ne l’empêche pas de naviguer à nouveau et son programme d’essais en mer ne sera pas affecté”. Une voie d’eau, “ce n’est pas la mer à boire”, a commenté sur Sky News l’ancien amiral Chris Parry. “Pour être honnête, tous les bateaux prennent l’eau. C’est pourquoi il y a des pompes” et des “essais en mer”.
Un investissement important. Reste que cette voie d’eau, qui ferait entrer selon le Sun deux cents litres par heure dans le bâtiment, a de quoi embarrasser la Royal Navy alors que ce coûteux porte-avion (3,1 milliards de livres, soit 3,5 milliards d’euros) vient à peine d’entrer en fonction.
Alors que la polémique enflait mardi matin, le ministre de la Défense Gavin Williamson a assuré que les réparations seraient prises en charge par les constructeurs du navire. “Cela ne coûtera pas un centime aux contribuables britanniques”, a-t-il déclaré à l’agence Press Association, insistant lui aussi sur le fait que les essais en mer avaient justement pour but d’identifier et de régler ce type de problèmes.
Une fuite d’eau embarrassante. “La Royal Navy essaie de minimiser le problème, après avoir d’abord essayé de le cacher”, analysait le correspondant défense de la BBC, Jonathan Beale. “C’est clairement embarrassant”, d’autant qu’ils “sont au courant du problème depuis un certain temps”. Le HMS Queen Elizabeth, un bâtiment de 65.000 tonnes, est prévu pour servir pendant un demi-siècle. Son développement s’était heurté à de fortes interrogations au Royaume-Uni sur la pertinence de construire un navire de ce volume au regard des engagements militaires britanniques dans le monde.