PV de stationnement : au volant de la voiture flasheuse, un agent positif au cannabis

Un agent de Streeteo, qui assure le contrôle du stationnement à Paris depuis le 1er janvier, a été interpellé, ce mercredi, sous l’empire de stupéfiants.

Depuis le 1er janvier 2018, la gestion et le contrôle du stationnement payant à Paris ont été confiés à deux sociétés privées. Au volant de voitures flasheuses, qui permettent la lecture automatique des plaques d’immatriculation, leurs agents sillonnent la capitale pour verbaliser les automobiles ne disposant pas d’un ticket de stationnement. Ils ne distribuent plus de PV, mais ils envoient des forfaits post-stationnement à régler.

L’un d’entre eux, âgé de 33 ans, vient d’être interpellé dans le 14e arrondissement par les fonctionnaires de police alors qu’il roulait dans sa Renault Zoe sans ceinture. Le jeune homme, originaire du Var, a prêté serment devant le procureur de la République, le 21 décembre 2017, pour remplir sa délégation de mission régalienne. « Je jure et promets de bien et loyalement remplir mes fonctions, et d’observer en toute circonstance les devoirs qu’elles imposent », a-t-il alors signé. Il a pourtant été contrôlé positif au cannabis. Et mécontent de son sort, il a traité de « mal baisée » une policière présente lors de son arrestation. Il sera poursuivi pour délits routiers et outrage.

Le lendemain, jeudi 11 janvier, un deuxième chauffeur verbalisateur de la société Streeteo a été interpellé, comme le rapporte BFMTV. L’homme conduisait sans permis. Il a présenté une fausse identité aux policiers. Là encore, le test salivaire mené s’est révélé positif au cannabis.

“C’est inadmissible”

Après ces deux affaires, l’UNSA-Police a dénoncé des méthodes de recrutement laxistes et demandé des explications à la mairie de Paris sur l’attribution du marché. “C’est inadmissible, lance Daniel Chomette, secrétaire général délégué du syndicat Unité SGP-FO, contacté par franceinfo. On a voulu décharger les effectifs de police, mais là c’est du recrutement à la va-vite où l’on emploie des personnes hors la loi. On ne peut pas faire tout et n’importe quoi.

Joint par franceinfo, Streeteo assure “désavouer totalement le comportement des deux agents de contrôle interpellés”. La société affirme également qu’elle “prendra les mesures disciplinaires appropriées ainsi que d’éventuelles poursuites judiciaires.” Elle annonce enfin qu’elle renforcera ses formations, son action de sensibilisation, ainsi que son règlement interne.” La mairie de Paris n’a, pour l’heure, pas répondu aux sollicitations de franceinfo.

 

Sources : Le Point / Francetvinfo /

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