Voici une sacrée critique radicale et sourcée du début de présidence de Macron, 1 mois et 23 jours après son entrée en fonction (le 14 mai 2017), sur les dérives anti-démocratiques, anti-sociales, ultra-sécuritaires, soit un programme qualifiable d’extrême droite authentique, comme une version très caricaturée de Marine Le Pen !
La vidéo produite par Trouble Fait est réalisée en mode ironique :
Je vous propose ci-après un résumé pédagogique des points critiqués, avec en gras les points clé, conservant l’ordre de présentation de la vidéo, s’inspirant du texte qui la présente sur Youtube, enrichi par mes soins à partir d’une analyse détaillée de la vidéo (avec plusieurs liens externes qui sont utilisés dans la vidéo mais ne sont pas cités dans la liste des sources).
Je propose ce travail pour donner la capacité à chacun de citer un élément distinct et sourcé dans l’ensemble du discours, pour donner de la matière première plus accessible et indexée par les moteurs de recherche.
- La liberté de la presse en prend un coup
- Service publique épuré, avec notamment l’éviction de David Pujadas, la mise à l’écart de Michel Field (source : ImmediaS, article titré « {France Télévisions et la fièvre Macron} »). Note personnelle : on peut relativiser ces informations en les considérant circonstancielles et conjecturelles.
- Exclusion de l’Elysée de journalistes n’ayant pas servi la soupe à Macron durant la campagne (source : RT, article titré « L’agence Ruptly “plus la bienvenue” à l’Elysée : la présidence Macron s’attaque à nouveau à la presse »).
- Tri sur le volet des journalistes ayant le droit de le suivre dans ses déplacements pour être sûr de n’avoir que des larbins (source : Marianne, article titré « Elysée : comment l’équipe Macron veut échapper aux journalistes politiques »).
- Suppression d’accréditation de la campagne d’Emmanuel Macron pour les média Russia Today et Sputnik (source : Public Sénat, article titré « Macron bannit les médias pro-Kremlin Russia Today et Sputnik » — note : cette information n’est pas présentée dans la vidéo mais la source est citée dans le texte associé à celle-ci).
- Multiplication des émissions de propagande sur la macronmania — une vidéo est insérée de 1’04” à 2’00”, mettant en scène Macron à Bruxelle, le 26 juin 2017 (source : FranceTVinfo, article titré « Conseil européen : la Macronmania à Bruxelles » incluant ladite vidéo).
- Annulation des interviews pour des motifs douteux, du genre : la pensée du président est trop complexe pour le jeu des questions/réponses des journalistes (source : La Voix du Nord, article titré « Macron ne parlera pas à la presse le 14 Juillet, sa pensée “est trop complexe” »).
- Pression sur les médias
- Pression exercée par Bayrou sur Radio France pour les empêcher de parler des problèmes d’assistants parlementaires (source : RT, article titré « Financement du MoDem : Bayrou fait pression sur Radio France… mais seulement en tant que “citoyen” »).
- Le porte-parole du gouvernement demande à la presse de “ne pas chercher à affaiblir” Pénicaud pour ne pas gêner la réforme du travail (source : @gregoirealix sur Twitter, le 28 juin 2017 à 13h20).
- Auto-censure des journalistes sur ces sujets qui fâchent, cf. l’affaire Richard Ferrand non révélée par l’AFP sur décision de la rédaction en chef de l’AFP France qui n’a pas jugé le sujet digne d’intérêt (source : Acrimed, article titré « Quand l’AFP étouffe des informations gênantes pour le nouveau pouvoir (SNJ-CGT) »).
- Dérive autoritaire et ultra-sécuritaire
- Surveillance des communications au nom de la sécurité du peuple (source : Numerama, article titré « Emmanuel Macron s’attaque au chiffrement mais se trompe de cible » — note : cette source n’est pas présentée dans la vidéo mais est disponible dans le texte de présentation associé à celle-ci).
- Le « ministère de la Défense » devient subitement le « ministère des armées ».
- Les services d’espionnage tombent dans les mains du président (source : lejdd, article titré « Emmanuel Macron se nomme chef des services secrets »).
- L’état d’urgence devient la norme, pour pouvoir surveiller et encadrer les terroristes, officiellement, mais cela vise logiquement aussi tous les citoyens courageux manifestant contre la politique de Macron (deux sources : L’Obs, article titré « L’état d’urgence bientôt intégré au droit commun ? » / Libération, article titré « Amnesty s’alarme des limitations au droit de manifester en France »).
- Mise en danger des institutions efficaces de notre “démocratie”
- Limitation de la pluralité politique aux législatives avec par exemple deux candidats en concurrence soutenant tous les deux la majorité présidentielle (Pierre-Yves Bournazel et Myriam El Khomri), avec la répétition pendant des jours par les médias que Macron aurait une large majorité, incitant les électeurs à l’abstention (56,60 %).
- Irrespect de Macron pour la “démocratie” représentative (extrait vidéo présenté de 4’20” à 5’19”, mettant en scène Macron, dans lequel il prétend ne pas croire au fait que le président une fois élu puisse obtenir une majorité présidentielle uniquement avec son parti, ajoutant ce n’est pas souhaitable, parce que ce serait un hold-up ; par ailleurs il annonce la rénovation de la “démocratie” sur le plan parlementaire pour pouvoir gouverner dans le pluralisme, dans le respect de l’autre et dans l’efficacité) — la majorité de l’assemblée étant aux ordre du président, la séparation des pouvoirs est une vaste blague (source : Le Point, article titré « La majorité absolue à l’Assemblée ? “Un hold-up”, pour Emmanuel Macron »).
- Fausse opposition organisée à l’assemblée pour faire croire au pluralisme et amuser les journalistes (un extrait de journal papier, non référencé, est présenté à 5’34”, sur lequel est écrit que, selon les mots du secrétaire d’Etat chargé du Numérique, Mounir Mahjoubi, le groupe XXL de marcheurs devra jouer le rôle de l’opposition et de la majorité en même temps — un candidat en ballotage très favorable près de Paris confirme ainsi : « Il faudra trouver un moyen de scénariser une pluralité de tendances entre nous pour qu’il y ait un semblant de débat. Il ne faudrait pas que le seul débouché pour les idées soit la rue »).
- Détermination à faire passer toutes les lois irrecevables par le peuple via des ordonnances ou des 49.3 (source : Le Parisien, article titré « Macron veut gouverner par ordonnances : comment ça marche ? »).
- Projet de casser les droits sociaux pour renforcer une caste de privilégiés s’engraissant sur le travail des autres : adieu le CDI et la sécurité de l’emploi, les 35h, les recours aux Prudhommes quand les droits ne sont pas respectés et bonjour les accords d’entreprise et les licenciements économiques facilités (source : Libération, article titré « Réforme du droit du travail : ce que contient le projet de loi d’habilitation »).
- Projet de pourrissement du financement de la sécurité sociale afin de laisser le champ libre aux assurances privées (source : La Tribune, article titré « Suppression des cotisations chômage et maladie : ce que veut dire la proposition Macron »).
Finalement, la vidéo nous présente notamment :
- un dérapage graveleux de Macron sur les immigrés (l’affaire des kwassas-kwassas à Mayotte, transportant des immigrés Comoriens, occasionant des naufrages)
- un discours de Barbier prenant acte de l’intérêt de la surveillance massive, et prônant l’arrestation préventive (source : Arretsurimages, article titré « Etat d’urgence : Barbier en redemande »).
Voir aussi : https://meta.tv/ministre-de-leconomie-mais-aussi-banquier-chez-rothshild-bilderberger-et-ancien-eleve-des-jesuites/