L’ONU veut protéger la Terre contre les météorites

L'Organisation des Nations Unies () vient d'adopter un ensemble de mesures visant, à terme, à protéger la Terre d'une éventuelle collision avec un astéroïde. Le projet consisterait à envoyer une fusée capable de dévier les objets stellaires qui constituent une menace.

La NASA n'est plus la seule à se préoccuper des astéroïdes. Les Nations Unies ont elles aussi décidé de se pencher sur la question de ces objets qui se baladent dans notre système solaire. Objectif : se tenir prêt face à la menace qu'ils peuvent représenter. Pour cela, les Nations Unies ont entamé la création d'un « Groupe international d'urgence astéroïde » (ou International Asteroid Warning Group).​

Ce groupe sera notamment chargé de faciliter l'échange d'informations entre les observateurs du ciel et surtout d'optimiser la rapidité d'une réaction si un objet stellaire menace la planète. Il permettra également de mettre en place des mesures destinées à réduire les risques que des astéroïdes entrent en collision avec la Terre.

Rusty Schweickart, qui a participé à la mission Apollo 9 en 1969, a rappelé au Scientific American qu'« aucun gouvernement dans le monde n'a aujourd'hui la responsabilité explicite de protéger la planète, ni aucune de leurs agences ». C'est ce qui explique la décision de l' de créer ce Groupe international, à la demande de l'association des explorateurs de l'espace, qui réunit les astronautes de profession.

En effet, l'association a demandé qu'une véritable coordination des ressources terrestres puisse être mise en place si un astéroïde menaçait un jour d'entrer en collision avec notre planète. Mais pour prédire un tel risque, il faudrait déjà connaitre les astéroïdes dangereux. « Il y a 100 fois plus d'astéroïdes là haut que nous n'en avons trouvé. Il y a environ 1 million d'astéroïdes assez gros pour détruire la ville de New York ou même plus gros », a relevé Ed Lu, ancien astronaute américain. « Notre défi est de trouver ces astéroïdes avant qu'ils nous trouvent », a t-il ajouté au Scientific American. Evidemment, plus le danger est détecté tôt, plus les chances de pouvoir éviter le pire augmentent.

Selon Ed Lu, il pourrait par exemple être possible de mettre en place une mission consistant à lancer une fusée capable de dévier la trajectoire de l'astéroïde. Une légère déviation ou une altération de la vitesse de l'astéroïde de l'ordre d'un millimètre par seconde suffirait à épargner la Terre. Mais ceci devrait être réalisé 5 à 10 ans avant la collision attendue.

« Si nous ne découvrons pas l'astéroïde un an avant, faites vous un cocktail, sortez et regardez », a commenté Schweickart. Dans cette éventualité, resterait toujours la possibilité d'évacuer la zone d'impact attendue. Du moins, dans la mesure où l'astéroïde serait suffisamment petit pour ne pas faire des dégâts sur une zone importante voire la planète entière.

Dans cette optique, Ed Lu a mis sur pieds une fondation privée qui développe un télescope infrarouge, le B612 ( ci-dessus). Baptisé « Sentinel », il devrait être fonctionnel en 2017 et permettra de repérer un astéroïde des années avant impact. Le B612 sera entièrement dédié à la détection d'une menace stellaire.

Aujourd'hui, il n'est pas rare que des astéroïdes soient détectés un peu tardivement mais ils sont le plus souvent de petite taille et ne présentent pas de danger. Le 24 octobre dernier, des chercheurs de l'Union astronomique internationale ont annoncé avoir découvert un nouvel astéroïde mesurant entre deux et huit mètres, selon RIA Novosti. Baptisé 2013 UX2, il devait passer à 142 000 kilomètres de la surface de la Terre le lendemain, sans pour autant présenter de danger.

Quelques jours avant, c'est un autre astéroïde, 2013 TV135 qui a été détecté peu après avoir « frôlé » la Terre. Les astéroïdes ont toujours été à l'origine de préoccupations. Toutefois, l'attention autour de ces objets s'est accrue depuis l'incident survenue à Tcheliabinsk en , en février dernier. Une pluie de météorites a fait des dégâts matériels importants et quelque 1 000 blessés. « Mais Tcheliabinsk était de la malchance », a estimé Ed Lu. « Si nous sommes touchés à nouveau d'ici 20 ans, ce ne sera pas de la malchance, ce sera de la stupidité », a t-il conclu.

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Source:  CatNat / Relayé par

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