Par Avic, Réseau International
Hier, avant de partir pour Vienne, le président russe Vladimir Poutine a adressé une lettre au Conseil de la Fédération pour leur demander d’abroger la loi adoptée le 1er Mars l’autorisant à utiliser les forces armées de la Fédération de Russie sur le territoire de l’Ukraine. Le sujet sera examiné aujourd’hui par les trois comités du Conseil de la Fédération : Défense et Sécurité, Affaires étrangères et Droit constitutionnel. Selon les déclarations des présidents de comités à ITAR-TASS, l’abrogation ne devrait poser aucun problème.
En clair, Poutine annonce haut et fort qu’il n’est pas question pour la Russie de s’engager militairement en Ukraine, en dépit de tous les efforts déployés par les États-Unis pour l’y pousser. Et en plus, il l’officialise. Le « désengagement » officiel de la Russie est un joli pied de nez à toutes les forces provocatrices qui se retrouvent tout d’un coup orphelines. La guerre civile en Ukraine ne leur sert plus à rien, mais elle est désormais installée, et il leur faudra la gérer, ou plus exactement, s’en dépêtrer.
Telle qu’elle est actuellement, l’armée ukrainienne toute seule ne pourra jamais en venir à bout, mais sera obligée de continuer, ne serait-ce que parce que le FMI ne lâchera les 18 milliards promis et dont l’économie ukrainienne a cruellement besoin que quand le Donbass sera reconquis. Que peuvent faire les États-Unis, l’OTAN et l’UE ? Pas grand-chose, pas même éteindre l’incendie qu’ils ont allumé sans l’aide de la Russie. Ils sont bel et bien piégés, comme l’URSS le fut en Afghanistan.
Jusqu’ici, la Russie s’est contentée d’observer, condamnant et pointant du doigt toutes les provocations et les actes criminels qui, de jour en jour, décrédibilisent leurs commanditaires et font apparaître leur motivation à la population européenne et mondiale, réduisant à néant tous les effets de la propagande médiatique qui avait été mise en place.
Aujourd’hui, même si les provocations s’avèrent désormais inutiles, tout retour en arrière semble néanmoins impossible, à moins d’un bouleversement dans lequel la Russie jouera un rôle majeur, donc forcément aux dépens de l’OTAN. Mais quelle que sera l’attitude des États-Unis/OTAN/UE, l’avenir des génocidaires de Kiev s’annonce sombre.
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Source : Réseau International / Par Avic, le 25.06.2014