Le Nouvel An interdit en Arabie Saoudite par la police religieuse

La police religieuse d’Arabie saoudite a mis en garde contre toute célébration du Nouvel An dans le royaume ultra-conservateur qui applique une version rigoriste de l’islam, rapporte dimanche le quotidien Okaz.

Selon le journal, la police religieuse s’est appuyée sur une fatwa (décret religieux) du haut comité des oulémas saoudiens interdisant les célébrations du Nouvel An dans le royaume. Royaume qui suit le calendrier islamique selon lequel l’année actuelle est 1435 depuis le 5 novembre 2013 du calendrier grégorien, adopté dans la plupart des pays.

Les membres de la police religieuse se sont particulièrement adressés aux fleuristes et aux vendeurs de cadeaux, leur demandant de ne pas vendre de roses rouges, d’ours en peluche ou tout autre cadeau qui pourrait être lié à cette occasion. Mais selon un fleuriste interrogé par Okaz, à l’approche du Nouvel An, la demande sur les roses est forte.

Population sous stricte surveillance

La police religieuse, qui doit veiller au respect des bonnes mœurs, est souvent accusée d’abus. Ses hommes prennent en chasse les couples non mariés, veillent à ce que les femmes soient voilées et respectent l’interdiction de conduire, ou encore que les commerces ferment pendant les heures de prière.

Mais ses membres se font un peu plus discrets depuis la nomination en janvier 2012 d’un nouveau chef, le cheikh Abdel Latif ben Abdel Aziz Al Cheikh, qui a renoncé à la contribution de “volontaires”, souvent accusés d’abus et de violences, et a mis fin à l’utilisation de voitures banalisées.

Il est connu pour ses positions modérées concernant la mixité, qu’il ne prohibe pas lorsqu’elle n’enfreint pas les règles islamiques, alors que le royaume impose une stricte ségrégation des sexes

La visite officielle du président de la République François Hollande, les 29 et 30 décembre, en Arabie saoudite fait suite à un précédent déplacement en novembre 2012, et à déjà trois visites du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian depuis mai 2012.

On doit cet engouement des autorités françaises pour la monarchie pétrolière la plus conservatrice de la région à des convergences diplomatiques et à la perspective de juteux contrats de vente d’armes, de frégates et de sous-marins. Pourtant, Ryad est le premier financier et fournisseur d’armes des groupes djihadistes en Syrie et a exprimé de fortes réticences au récent accord sur le nucléaire iranien.

__________________________________________________________
Source(s): L’Humanité, le 30.12.2013 / Huffingtonpost, le 29.12.2013 / Relayé par Meta TV 

Laisser un commentaire

Retour en haut