Un membre de l’État Islamique de l’Irak et du Levant (EIIL) qui a été fait prisonnier a révélé que l’EIIL et d’autres groupes militants en Syrie ne sont pas seulement soutenus par un membre de la famille royale saoudienne, mais que l’individu en question est en fait le véritable chef de l’EIIL.
Dans une confession filmée, ce membre de l’EIIL a affirmé que le groupe radical est en réalité dirigé par le Prince Abdul Rahmane al-Faisal, le fils du défunt Roi Faisal d’Arabie Saoudite et frère de l’actuel Ministre des Affaires Étrangères saoudien, le Prince Saoud al-Faisal, a rapporté le WorldNetDaily jeudi dernier (vidéo).
La révélation suggère un haut niveau d’implication directe de la famille royale saoudienne dans des activités terroristes non seulement en Syrie mais dans d’autres lieux où opèrent des militants takfiristes.
Le terroriste de l’EIIL qui a été capturé a dit que son groupe supervisait les mouvements de la soi-disante Armée Syrienne Libre, qui forme la principale opposition au gouvernement syrien.
Cette révélation suggère que le pouvoir saoudien finance directement les groupes militants, qui ont de fait pris le contrôle des forces d’opposition, puisque l’ASL n’est pas estimée capable de démettre le gouvernement syrien.
Le prisonnier a dit qu’il était sous des ordres d’agir ainsi “de la part du commandement de l’État Islamique de l’Irak et du Levant”.
À la question de savoir qui, dans le commandement de l’EIIL lui a donné ces ordres, le militant captif a répondu sans hésitation, “le Prince Abdul Rahmane al-Faisal, qui est aussi appelé Abu Faisal”.
L’EIIL, aussi connu sous le nom d’EIIS (État Islamique de l’Irak et de Syrie, ndt), est la branche d’al-Qaeda en Irak et en Syrie. Son commandant sur le champ de bataille est Abu Bakr al-Baghdadi, qui a la réputation d’être sans pitié et qui a attaqué, et continue d’attaquer d’autres groupes militants qu’il croit ne pas être aussi sévères que lui.
La révélation que de hauts échelons de la Maison des Saoud soient derrière les groupes militants en Syrie et ailleurs vient alors que le Président Barack Obama se prépare à visiter l’Arabie Saoudite en mars dans un effort pour apaiser les relations US/saoudiennes tendues par l’attitude états-unienne sur la Syrie et l’Iran.
Les Saoudiens se sont plaints des USA après qu’Obama ait décidé de ne pas passer à l’action militaire contre l’arsenal chimique syrien dans l’effort de démettre le gouvernement syrien. En plus, Obama a décidé d’avancer dans les négociations sur le programme nucléaire iranien.
Les Saoudiens, en effet, s’étaient sentis trahis et ont décidé sur les bases de l’approche de Washington sur la Syrie et l’Iran d’engager une politique étrangère indépendante visant à changer la direction syrienne et mettre un terme à tout programme nucléaire iranien.
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Source(s): Alalam, le 06.02.2014 / Traduction : Global Relay Network / Relayé par Meta TV