Julie Graziani, porte parole d’Ensemble pour le Bien Commun réagit à la profanation de la Basilique du Sacré-Coeur par des groupuscules anarchistes.
Julie Graziani est porte- parole d’Ensemble pour le bien commun, une association de jeunes laïcs catholiques notamment à l’origine de la supplique présentée au pape François.
Il y a quelques semaines Ensemble Pour le Bien Commun dénonçait, dans une supplique adressée au Pape François, la prolifération des actes et des paroles antichrétiens et se faisait l’écho du malaise de nombreux catholiques en France, obligés de constater l’indifférence générale dans laquelle se perpétraient des profanations d’églises, voire même l’indulgence médiatique et politique réservée à leurs auteurs.
A son retour du Vatican, le Président Hollande, contraint d’apporter une réponse aux 125 000 indignés signataires de la supplique au Pape, s’était fendu, après son audience papale, d’une déclaration par laquelle il assurait aux chrétiens que «la laïcité à la française garantit le respect de toutes les convictions» et que la «France défend partout la liberté religieuse (…) par rapport à tous les actes antireligieux qui peuvent être commis. Ça vaut pour toutes les religions, nous avons la même détermination contre tous les actes, sans distinction».
La profanation de la Basilique de Montmartre ce matin, date anniversaire de la Commune, est hautement symbolique et vient tristement rappeler que la politique de l’indifférence voire du «deux poids, deux mesures» continue à s’appliquer.
Les auteurs de cette agression non revendiquée à ce stade sont vraisemblablement issus de ces groupuscules d’extrême gauche, qui prospèrent depuis un an avec l’aval des autorités politiques, et qui se sentent encouragés par l’expression d’une cathophobie décomplexée.
Sur la porte et le parvis de la Basilique, construite pour «laver Paris de l’affront de la Commune» et de ses 30.000 morts, de grosses inscriptions en lettres capitales rouges et noires proclament: «A BAS TOUTE AUTORITE», «FEU AUX CHAPELLES», «NI DIEU NI MAITRE NI ETAT» «A BAS DIEU» «1871 VIVE LA COMMUNE» «SOLIDARITE AVEC MONICA ET FRANCISCO» «BURN ME» «ALLEZ DEBOUT LES GRANDS CHASSEURS D’ETOILES». L’inspiration anticléricale et anarcho-communiste est évidente. Elle vient rappeler en creux que s’en prendre à une communauté à raison de son appartenance à une religion est un acte profondément antirépublicain, en ce qu’il menace le vivre ensemble.
Les auteurs de cette agression non revendiquée à ce stade sont vraisemblablement issus de ces groupuscules d’extrême gauche, qui prospèrent depuis un an avec l’aval des autorités politiques, et qui se sentent encouragés par l’expression d’une cathophobie décomplexée. En qualifiant rageusement de «facho», «homophobes», «dieudonnistes», «intégristes» ou «obscurantistes» les opposants aux projets sociétaux du gouvernement, en appelant à «tirer sur eux», en souhaitant leur «mort» ou que des bombes explosent sur leur passage, des personnalités influentes de gauche ou autres ministres et responsables politiques socialistes de tous poils, (comme Pierre Bergé, Cécile Duflot, Michèle Delaunay, Denis Baupin, Bruno Julliard, Caroline Mecary, Mohamed Toubache ou Jean Bourdeau ) on a légitimé les méthodes ultra violentes de ces groupuscules.
Quel responsable politique aujourd’hui aura assez de sensibilité pour condamner ces actes antichrétiens odieux, pour expliquer en quoi ils portent atteinte à nos valeurs républicaines, et pour témoigner de sa solidarité avec ceux dont la foi intime a été blessée, comme cela a été fait de manière unanime et justifiée il y a quelques semaines lors des inscriptions antisémites de Toulouse?
La liberté d’expression est un droit très précieux. C’est pour cette raison précisément qu’on doit la défendre contre ceux qui veulent faire dégénérer ce droit en abus, et en faire un instrument au service de leur haine religieuse ou raciale.
La liberté d’expression s’arrête aux portes de nos églises, de nos mosquées et de nos synagogues.Ensemble Pour le Bien Commun demande le respect des lieux de culte qui sont les sanctuaires de la liberté de conscience et un respect de tous par tous.
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Source: FigaroVox / Photo: Martin Bureau – AFP