PLUS le Hollande bashing fleurit en France, plus sa cote grimpe outre-Atlantique. C’est le (nouveau) monde à l’envers. Le « New York Times », journal américain réputé sérieux, n’en finit plus de tresser des lauriers à ce Hollande que les Français sifflent et mettent au plus bas de l’échelle de popularité de la VeRépublique.
« Les relations franco-américaines, qui montrent souvent combien l’amour est proche de la haine, ont pris récemment un tour intéressant. Les Français, ces singes capitulards bouffeurs de fromage (…), sont devenus les tigres les plus carnassiers de la planète, tandis que les Etats-Unis, ressemblent de plus en plus à un camembert mou. Hollande n’est pas connu pour sa détermination sur le front intérieur (…). Mais il compense en se montrant résolu en politique étrangère. Du Mali à la Syrie et maintenant à l’Iran, la fermeté française a été la règle. Paris se retrouve à la droite de Washington», écrit l’éditorialiste Roger Cohen (14/11), ce qui, sous sa plume, vaut compliment.
Et de poursuivre son ode. Sur la Syrie : « Une France sur le qui-vive était prête à une intervention militaire conjointe dès le lendemain de l’utilisation des armes chimiques par le régime syrien (…).»
Sur l’Iran, rebelote : «La France a une vue cohérente : les islamistes veulent la bombe, seule la fermeté paiera. Là encore, les Français ont le sentiment d’avoir été mis devant le fait accompli par un Obama chancelant (…). Obama pourrait utilement emprunter un peu de la fermeté française pour parvenir à un accord gagnant avec l’Iran. Mais, quand les bouffeurs de fromage sont à la Maison-Blanche, il faut s’inquiéter. »
Heureusement que les brigades du tigre Hollande sont là pour pallier les déficiences de l’oncle Barack…
Le « New York Times » a aussi félicité le « tigre » français pour sa politique économique, ce qui, en la période, est une position encore plus audacieuse. Paul Krugman, éditorialiste vedette et, accessoirement, Prix Nobel d’économie en 2008, a vitupéré au lendemain de la dégradation de la France par l’agence de notation américaine Standard & Poor’s (8/11). Et dénoncé un «complot» contre l’Hexagone mené par les « partisans de politiques d’austérité dures ». Tout ça parce que la France a « commis le péché impardonnable d’être budgétairement responsable sans infliger de douleur aux pauvres et aux malchanceux».
Démonstration en trois points : « La croissance de la France est apathique, mais bien meilleure que celle des Pays-Bas, toujours notés AAA (…), les travailleurs français sont plus productifs que leurs homologues allemands (…), et les perspectives budgétaires françaises semblent tout à fait rassurantes. »
Ah, les vertus de l’éloignement pour apprécier la politique française… Hollande n’a plus qu’à abonner tous les Français au « NYT » et à en faire son nouveau journal officiel…
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Source : J.-M. Th./ Canard Enchaîné/ .org