La justice indonésienne a condamné la société d'huile de palme Kallista Alam à verser 114 milliards de roupies (6,8 millions d'euros) de dommages et intérêts et 251 milliards supplémentaires (15,4 millions d'euros) pour la réhabilitation du terrain, pour avoir été coupable de déboisement illégal. Ce verdict est considéré comme "historique".
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Kallista Alam, qui s'est réservée le droit de faire appel, a été reconnue coupable d'avoir brûlé 1.000 hectares de tourbières dans la province d'Aceh, dans le nord de Sumatra, afin d'y planter des palmiers à huile.
Les tourbières sont considérées comme essentielles à la préservation des forêts primaires et leur destruction dégage de très importantes quantités de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. La région brûlée est protégée par un moratoire sur le défrichement décrété en 2011 mais largement considéré comme un échec. Elle fait partie de "l'Ecosystème Leuser", connu pour sa biodiversité unique et qui abrite la densité la plus élevée d'orangs-outans au monde.
Le jugement représente "un moment historique dans la mise en oeuvre des lois environnementales en Indonésie", a déclaré à l'AFP l'avocat du ministère, Syafruddin. Les organisations écologiques accusent régulièrement les plantations de palmiers à huile de ne pas respecter la législation en vigueur, pointant du doigt la corruption endémique qui sévit dans l'archipel.
La moitié des forêts indonésiennes ont disparu en cinquante ans, selon les ONG, souvent pour faire place aux exploitations d'huile de palme, dont l'Indonésie est le premier producteur mondial. La surface plantée en palmiers a été multipliée par près de 27 dans l'archipel en une vingtaine d'années. Et le pays a pour ambition d'augmenter de plus de 60% sa production d'huile de palme d'ici à 2020.
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Sources: 7sur7.be / Belga / Relayé par