La compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima a reconnu mardi que la technologie de mur de glace qu'elle veut employer pour stopper les courants d'eau souterraine autour des réacteurs ne prenait pas dans le premier pan dressé entre un réacteur et la mer.
Avant même de se lancer dans la construction d'un rempart de glace souterrain de 1,5 kilomètre tout autour des quatre réacteurs accidentés, la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) est en train d'employer la même technologie au pied du réacteur 2 pour stopper les fuites d'eau contaminée vers la mer depuis des tranchées souterraines.
Le pan de mur construit avec des tuyaux verticaux emplis d'un liquide réfrigérant pour congeler le sol ne prend pas comme prévu, bien que les opérations aient débuté il y a maintenant un mois et demi.
"Nous ne parvenons pas à faire baisser partout la température de l'eau pour qu'elle se transforme en glace", a expliqué un porte-parole de Tepco.
Outre des déchets solides qui feraient obstacles, le courant empêcherait la prise du mur.
"Nous sommes en retard sur le calendrier mais prenons des dispositions supplémentaires", a-t-il insisté. Tepco cherche notamment comment mieux contrôler les flux et augmente le nombres de tuyaux pour favoriser la glaciation.
Des experts extérieurs avaient d'emblée souligné la difficulté de mise en œuvre de cette technologie, arguant notamment que la longueur du mur prévu risquait de constituer un vrai défi technique.
L'eau contaminée dont le volume augmente chaque jour représente un des plus gros problèmes qu'aient à gérer Tepco et les autorités.
Plus d'un millier de gigantesques réservoirs de stockage plus ou moins fiables ont déjà été installés sur le site et un système de décontamination est censé nettoyer les centaines de milliers de mètres cubes de liquide souillé, mais il est régulièrement en panne et ne parvient pas à suivre le rythme.
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Source(s) : RTBF / AFP, le 17.06.2014