Au bord de la faillite dans les années 1990, le Crédit Lyonnais a été sauvé au prix d’une dette de près de 20 milliards d’euros. Désormais, l’État doit passer à la caisse pour régler une partie de cette dette.
Trente ans après avoir été nationalisé et vingt ans après avoir fait faillite, le Crédit Lyonnais reste un épineux dossier pour le gouvernement. L’État va emprunter 4,5 milliards d’euros sur les marchés financiers en décembre pour solder la dette issue du naufrage de la banque, explique ce dimanche Le Parisien. L’information a été confirmée par le ministère du Budget.
Pour sauver Le Crédit Lyonnais, l’État a créé en 1995 deux structures: le Consortium de réalisation (CDR) et l’EPFR, l’Établissement public de financement et de restructuration. Le CDR était chargé de vendre des actifs du Crédit Lyonnais tandis que l’EPFR devait organiser le soutien financier de l’État au plan de sauvetage du Crédit Lyonnais. Or cet établissement a contracté une dette, qu’il faut désormais rembourser.
Près de 20 milliards d’euros empruntés
L’EPFR avait emprunté à l’époque 130 milliards de francs (environ 19,8 milliards d’euros), rappelle Le Parisien. Il reste aujourd’hui une traite de 4,5 milliards d’euros à régler avant le 31 décembre 2014. Et c’est donc l’État qui va passer à la caisse, prenant à sa charge la dette de l’EPFR.
Bien que l’échéance ne soit qu’à la fin 2014, l’État préfère prendre de l’avance. “On anticipe d’un an sur l’échéance car les conditions de financement sont favorables”, a expliqué un porte-parole du ministère du Budget.
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Source(s): RTL avec AFP, le 10.11.2013 / Relayé par Meta TV )