Qu’arrive-t-il à une société lorsque « pensée à l’extérieur du cadre établi » ou être (avec raison) enragé contre votre gouvernement – allant visiblement dans la mauvaise direction – devient une raison pour être médicamenté et « rééduqué »?
L’Union Soviétique utilisait de nouvelles maladies mentales pour les répressions politiques.
Les gens qui n’acceptaient pas les croyances du Parti communiste développaient donc une nouvelle forme de schizophrénie.
Ils souffraient d’une forme de désillusionnement croyant que le communisme n’était pas une bonne chose. Ils ont été isolés, médicamentés de force et ont subi une thérapie répressive pour les ramener à la raison.
Maintenant, nous devons remercier les polices de la pensée étatsuniennes, l’American Psychiatric Association, pour les derniers ajouts au DSM-IV (Manuel de diagnostic et statistiques des troubles mentaux) qui mettent en place des diagnostics arbitraires pour n’importe quel « dissident ».
Listé comme une nouvelle maladie mentale : une créativité et un cynisme au-dessus de la moyenne. Le manuel identifie cette maladie mentale comme « ODD », « désordre oppositionnel défiant » [Ndt : « oppositional defiant disorder »].
Défini comme « un comportement soutenu d’hostilité et de désobéissance », les symptômes incluent la remise en question de l’autorité, la négativité, la défiance, l’argumentaire et le fait d’être aisément irrité.
Un article du Washington Post observe que si Mozart était né aujourd’hui il serait diagnostiqué comme ayant un syndrome de déficit de l’attention et serait médicamenté jusqu’à ce qu’il redevienne « normal ». Ce que nous appelions des traits de personnalité sont dorénavant des maladies mentales. Et bien sûr, un traitement existe.
Lorsque la dernière édition du DSM-IV a été publiée, elle identifiait des symptômes de diverses maladies mentales chez les enfants et le résultat fut une augmentation significative de la médication de ces derniers. Certains états américains ont même des lois qui permettent aux agences de santé d’obliger une médicamentation sous peine d’amende ou d’emprisonnement.
Faites attention aux gens qui ont une forte individualité! Bien que les auteurs dudit manuel disent ne pas avoir d’agenda caché, étiqueter la liberté de pensée et la non-conformité en tant que maladie mentale est une bombe à retardement d’abus en tout genre. En tant qu’arme dans l’arsenal d’une société répressive, la réalité sociale semble se métamorphoser en un conte de fées pour autocrates tiré tout droit d’un roman de Phillip K. Dick.
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Sources: ReadyChimp / Traduit par Etat du Monde Etat d'Etre
Wahou, ça fait froid dans le dos !