Ce que Marine Le Pen ferait de l’Europe et de l’euro

La présidente du Front National était l’invitée ce jeudi 6 mars de l’association de journalistes Europresse. Extraits choisis.

 
 
 
 
 
 
 

L’Euro surévalué

L’euro est un boulet effrayant. C’est une monnaie beaucoup trop forte qui représente un obstacle majeur à tout développement de l’économie. (…) Le maintien dans l’euro nous coûte très cher. On a beaucoup essayé d’évaluer le coût d’une sortie, mais personne ne nous dit combien ça coûte d’y rester, à l’heure où on a multiplié les plans de sauvetage, et on l’on s’apprête à négocier un troisième plan grec. Cette monnaie tue un certain nombre de pays. Je ne vois pas l’amélioration économique dont j’entends parler. Je ne vois que des pays à genoux, exsangues. (…) Je veux le retour au franc. Un nouveau franc qui vaudrait un euro

La religion de la monnaie unique

Il n’y a pas eu en France de débat sur l’euro. On parle de l’euro, comme d’une religion. On dit qu’on a "foi" en lui, on dit qu’il est "sacré". Vous vous mettez en cause l’euro, vous blasphémez! En sortir, c’est l’apocalypse selon Saint Barroso. Et vous avez l’intégralité des sachants et des experts, dont une partie sont des employés de banque, qui monopolisent les plateaux de télévision pour annoncer que ça va être épouvantable. Le principe de la religion, c’est qu’elle ne se discute pas. Or moi, je veux sortir de cette fantasmagorie de l’euro. Je veux un débat !

La décision de Bruxelles de mettre la France sous surveillance renforcée

"Se voir traiter comme le dernier des délinquants, c’est une humiliation ! Nous voir traités comme si nous devions porter un bracelet électronique m’est insupportable."

La montée en puissance de l'euroscepticisme

Nous allons voir se développer un euroscepticisme généralisé. Croyez en mon expérience. Voyez en Italie, le débat a eu lieu et l’opinion a basculé. Je pense que les eurosceptiques vont arriver massivement au Parlement Européen et peut-être même avec une minorité de blocage. (…) Si j’arrive au pouvoir, je ferai un référendum sur l’Europe. Je demanderai aux Français, comme l’envisage M. Cameron pour les Britanniques, s’ils veulent rester dans l’Union européenne, ou s’il veulent se défaire de leurs chaînes et rester libres comme ils l’ont été pendant 1.500 ans. Je ne suis pas anti Europe, je suis anti Union européenne. Je suis favorable au développement de relations avec nos voisins dans le respect de l’identité et de la souveraineté de chacun.

La sortie de crise de la Grèce

Ceux qui se félicitent que la Grèce ait 1 pauvre milliard d’euros d’excédent ne voient pas la misère,  la mortalité infantile, les taux de suicide, le chômage des jeunes, le fait qu’un Grec sur deux ne peut plus se soigner.

Son bilan d’eurodéputée

Comme eurodéputé non inscrit, vous n’avez quasiment aucune influence au Parlement européen. Mais mon bilan en France est remarquable. J’ai réussi à développer le débat sur l’Europe en France. A attirer l’attention des Français. J’ai contribué à faire de l’Union européenne un sujet essentiel de la vie politique française.

__________________________________________________________

Source(s) : Challenges / Par Sabine Syfuss-Arnaud, le 06.03.2014

Laisser un commentaire

Retour en haut