Le ministre britannique des Affaires étrangères avait déclaré le 19 mars que le laboratoire Porton Down lui avait affirmé avoir identifié l’origine russe du poison utilisé dans l’affaire Skripal. Porton Down a nié en connaître l’origine le 3 avril.
Boris Johnson, le chef de la diplomatie britannique, aurait menti concernant les résultats des analyses du laboratoire Porton Down, qui a confié ce 3 avril qu’il n’avait pas identifié l’origine de l’agent innervant utilisé dans la tentative d’assassinat de l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille.
Le chef de la diplomatie russe a suggéré que l’empoisonnement de l’ex-agent double Sergueï #Skripal pouvait être «dans l’intérêt» de #Londres pour détourner l’attention du #Brexit au sein de la population britannique 🇬🇧
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Le ministre des Affaires étrangères a déclaré à la chaîne de télévision allemande Deutsche Welle le 19 mars, largement diffusée sur les réseaux sociaux le 3 avril, que les scientifiques du laboratoire de Porton Down étaient «catégoriques» quant à l’origine russe de la substance utilisée dans l’attaque de Salisbury le 4 mars.
For the avoidance of doubt – here is Boris Johnson clearly claiming that Porton Down had confirmed to him the source of the Salisbury nerve agent. Words matter. He lied. pic.twitter.com/oeuZNNxbAZ
— EL4C (@EL4JC) 3 avril 2018
Au milieu de l’interview, menée il y a quinze jours, la journaliste Janna Nemtsova demande à Boris Johnson : «Vous soutenez que la source de cet agent neurotoxique, le “Novichok”, est la Russie. Comment avez-vous réussi à le découvrir si vite ? La Grande-Bretagne en possède-t-elle des échantillons ?»
Le laboratoire Porton Down n’a pas pu identifier «la source précise» du Novichok
Ce à quoi Boris Johnson répond : «Quand je regarde la preuve, je veux dire les gens de Porton Down, le laboratoire», répond-il, avant que Janna Nemtsova ne le coupe : «Alors, ils ont les échantillons?»
«Ils les ont, répond le ministre. Et ils étaient absolument catégoriques et j’ai demandé moi-même : “Étes-vous-sûr ?” Et il a dit qu’il n’y avait aucun doute.»
Le 3 avril, Gary Aitkenhead, le directeur général de Porton Down avait fait savoir à la chaîne britannique Sky News que ses scientifiques étaient incapables de relier des échantillons de la substance, prétendument utilisée pour attaquer Sergueï et Ioulia Skripal, à la Russie. Il insistait sur le fait que, bien que les experts aient identifié l’agent comme étant l’A-234 ou «Novichok», ils n’en avaient «pas identifié la source précise».
Le 4 mars, l’ancien agent double Sergueï Skripal et sa fille de 33 ans Ioulia ont été empoisonnés par un agent innervant à Salisbury, dans le sud de l’Angleterre. Le 14 mars, Londres avait désigné Moscou comme responsable de cette attaque sur son territoire, Theresa May estimant, sans présenter de preuves, la culpabilité de la Russie comme «très probable».
Moscou, qui estime l’affaire «fabriquée par le Royaume-Uni contre la Russie», a envoyé, le 31 mars, une liste de 14 questions au ministère britannique des Affaires étrangères, exigeant que Londres révèle les détails de son enquête. La Russie souhaite notamment comprendre pourquoi un accès consulaire aux deux citoyens russes empoisonnés lui a été refusé.
🔴 Selon Sergueï #Lavrov, l’empoisonnement de #Skripal «pouvait être dans l’intérêt» de #Londres
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Voir aussi : Tentative d’assassinat contre un ex-espion : une condamnation précipitée de la Russie !?