"Notre quartier est devenu invivable. Nous ne sommes plus tranquilles. Depuis que des squatters ont envahi certains bâtiments, c’est pire que jamais. La Biterroise, c’est un marché à ciel ouvert", pleurent des habitants réunis dans un collectif au bord de l’explosion. Qui poursuivent, dans une démonstration éloquente :
"Vous voulez de la drogue, des vêtements de marque pas chers, des appareils d’électroménager ? Rendez-vous tous les jours au cul des camionnettes, ici, à La Biterroise."
Cette cité est une résidence privée, autrefois occupée par des fonctionnaires de l’enseignement, de la police ou des agents de la SNCF du temps où ses ateliers tournaient à plein régime. Un petit coin de tranquillité selon les anciens du quartier.
La mixité sociale n'a pas fonctionné
Mais en quelques années, alors que l’on promettait du côté des investisseurs que le quartier de l’Hours allait devenir un endroit prisé dans Béziers, tout a dérapé. La faute à qui, à quoi ? Sans doute à une mixité sociale qui n’a pas su fonctionner. Car, pour les quelques propriétaires qui vivent encore à La Biterroise, la vie est devenue un enfer.
Les services de la médiation de la ville interviennent, ceux du Département aussi. Mais rien n’y fait. Pire, depuis l’arrivée des expulsés du camp de Roms de Bayssan, qui ont envahi des maisons vides, il semble, selon certains riverains, que la situation s’est encore plus dégradée.
Des coups de feu pour chasser les rats
"Maintenant, pour faire partir un rat, on tire un coup de fusil en pleine résidence. On tire aussi sur les façades. Cette cité est devenue un garage à ciel ouvert où les trafics sont légions et les disputes, pour ne pas dire les bagarres, quotidiennes. Cette Biterroise, oui, c’est un espace de non-droit dans Béziers", insistent ces habitants au bord des larmes.
Un petit tour dans les cages d’escaliers de la cité en dit long. Saleté, excréments, odeurs nauséabondes, accueil des plus rétifs… Bref, celui qui n’habite pas là, n’est pas le bienvenu.
Ventes quasi impossibles
Excédés, quelques propriétaires entendent vendre leur bien : "Mais quand les clients viennent, ils partent en courant. Mettre de l’argent ici, ce n’est pas envisageable pour quelqu'un qui veut vivre en toute quiétude." En 2016, la cité judiciaire de Béziers sera la voisine de La Biterroise. Le nouveau palais de justice aurait alors sous le nez une véritable cour des miracles.
En attendant la cité judiciaire en 2016
Les riverains comptent beaucoup sur cette installation pour que leur quartier retrouve un peu de calme et ne soit plus la proie des trafics :
"Mais attendre encore deux ans que tout soit construit, nous n’en sommes plus capables. On nous menace chez nous. Personne ne semble prêter attention à nos alertes. On préfère laisser La Biterroise à la merci de certaines bandes."
Depuis le mois d’août, le service de médiation de la Ville a été alerté de la dégradation de la situation au cœur de la cité Biterroise.
"Dès septembre, nous avons travaillé pour trouver des solutions, affirme le directeur Alain Renouard. Nous avons demandé à nos agents d’être sur le terrain au quotidien. Et ils y sont ! Nous sommes conscients de tout ce qu’il y a à faire dans ce quartier. C’est un travail de longue haleine, car cette résidence privée est petit à petit devenue un véritable ghetto. Nous travaillons avec la police et de nombreux autres partenaires pour aboutir à un bon résultat qui permettra aux gens de vivre ensemble. Ce sera long et difficile."
Pour assurer une circulation dans la résidence, une voie devrait ainsi être ouverte, des bâtiments détruits, mais aussi de nombreux autres travaux réalisés. Les rencontres avec les habitants devraient également se multiplier.
"Avec tout le monde pour faire un véritable état des lieux de la situation sanitaire, sociale et humaine", ajoute encore Alain Renouard.
Des familles devraient être relogées pour éviter des heurts. Même le syndic, très décrié à La Biterroise, doit être associé au projet de rénovation de cette résidence.
Mercredi, le plan de sécurisation de cette cité sera par ailleurs présenté aux autorités locales dans le cadre d’une commission de sécurité. Les riverains attendent des effets. Et rapidement !
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Source(s) : Midi Libre / Par JEAN-PIERRE AMARGER, le 11.02.2014 / Relayé par (meta.tv)
Mais ou est ce bon vieux Valls,il est temps de commençer a bosser un peu,
QUAND MEME!!!!!!!!merde.