L’ancienne ministre Michèle Alliot-Marie et son père, Bernard Marie, sont visés par une enquête judiciaire sur des mouvements de fonds suspects à Saint-Jean-de-Luz.
Michèle Alliot-Marie est soupçonnée d’abus de confiance, affirme Le Parisien/Aujourd’hui en France, vendredi. Interrogé, le neveu et porte-parole de l’ancien garde des Sceaux, Florimond Olive, a jugé qu’il s’agissait d’une “non-information” : “Michèle Alliot-Marie n’a absolument rien à se reprocher de quoi que ce soit”, a ajouté Florimond Olive, qui avait déjà assuré au Parisien que, “connaissant l’honnêteté absolue” de MAM, “cette enquête ne déboucherait sur rien”.
Information judiciaire ouverte le 13 juin
D’après Le Parisien/Aujourd’hui, une information judiciaire a été ouverte le 13 juin à Nanterre pour “abus de confiance” au préjudice de plusieurs associations locales et confiée à trois juges d’instruction financiers. Lancées après une enquête préliminaire de six mois, consécutive à un signalement de la cellule de lutte contre le blanchiment d’argent, Tracfin, les investigations portent sur des mouvements de fonds suspects entre des associations liées à l’office de tourisme de Saint-Jean-de-Luz et un hôtel de la localité basque.
Un hôtel au cœur des soupçons
Cet établissement de luxe, l’Hôtel de Chantaco, est dirigé par Bernard Marie, ancien député-maire de Biarritz, âgé de 95 ans. Michèle Alliot-Marie, aujourd’hui première adjointe UMP à Saint-Jean-de-Luz, y détient des parts. D’après Le Parisien/Aujourd’hui, la période examinée par les magistrats s’étend de 2010 à fin 2012 et les sommes en jeu seraient de l’ordre de 200 000 euros.
Michèle Alliot-Marie, 67 ans, songeait à l’Élysée
Une source proche de l’enquête confie au quotidien que “l’argent a emprunté plusieurs circuits. Mais ils sont assez simples. Il ne semble pas que l’on rencontre, dans cette affaire, le moindre compte offshore”. Michèle Alliot-Marie, 67 ans, qui a enchaîné les ministères régaliens – Défense, Intérieur, Justice, Affaires étrangères – sous les présidences Chirac et Sarkozy, avait déclaré fin août qu’elle n’excluait rien pour la présidentielle de 2017. Elle avait songé à être candidate à l’Élysée en 2007.