Air Algérie : les premières images du crash, une boîte noire récupérée, aucun survivant

Air Algérie : 51 Français se trouvaient à bord de l’avion, qui devait relier Ouagadougou, au Burkina Faso, à Alger, en Algérie.​

Voici les premières images de la scène du crash du vol d’Air Algérie. L’appareil McDonnell Douglas MD83 s’est écrasé dans la région de Gossi (Mali), près de la frontière burkinabè. Les débris sont étalés sur 500 mètres et un cratère dans la sable témoigne de la violence du choc. Les pièces maîtresses de l’avion sont absentes des images. 

Crash Air AlgérieCrash Air Algérie 2

• L’épave du vol AH5017, opéré par Air Algérie via un avion de la compagnie Swiftair et qui devait assurer la liaison entre Ouagadougou (Burkina Faso) et Alger (Algérie), dans la nuit de mercredi à jeudi, a été retrouvée dans la région de Gossi, au Mali, non loin de la frontière avec le Burkina.

• L’appareil transportait 118 personnes, et non 116, comme indiqué précédemment, dont une cinquantaine de Français. François Hollande confirme qu’aucun des passagers n’a survécu.

• Une boîte noire a été récupérée et acheminée à Gao, au Mali. Les causes de l’accident n’ont pas encore été déterminées, et Paris indique n’écarter «aucune hypothèse».

AUCUN SURVIVANT

François Hollande annonce ce vendredi qu’il n’y a «aucun survivant» parmi les 118 personnes à bord de l’avion d’Air Algérie qui s’est écrasé dans le nord du Mali, rectifiant par ailleurs le nombre de passagers, jusque-là estimé à 116. «Les soldats français qui sont déjà sur place ont sécurisé le lieu et ont procédé aux premières investigations. Il n’y a, hélas, aucun survivant. Je partage la douleur des familles qui vivent une épreuve terrible», a déclaré François Hollande, qui a également confirmé le nombre de 51 passagers français.

Les familles de victimes seront reçues samedi au Quai d’Orsay.

Avant lui, le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, avait fait part de son pessimisme quant à la possibilité de retrouver des survivants, qualifiant un tel scénario de «fort peu probable, voire exclu».

L’avion transportait notamment 51 Français, dont une famille de sept personnes, les parents, quatre enfants et un neveu. Il y avait également 24 Burkinabè, huit Libanais, six Algériens, six Espagnols (les membres de l’équipage), cinq Canadiens (dont quatre membres d’une même famille) quatre Allemands et deux Luxembourgeois. A son bord se trouvaient aussi un Belge, un Camerounais, un Egyptien, un Malien, un Nigérien, un Roumain, un Suisse, un Ukrainien et «trois nationalités en cours de recherche».

LES CAUSES DU CRASH ENCORE INCONNUES

François Hollande évoque ce vendredi des «hypothèses climatiques, notamment»pour expliquer la catastrophe, tout en n’écartant «aucune hypothèse». Le Président fait savoir qu’une boîte noire de l’appareil a été récupérée et acheminée à Gao, au Mali, où elle sera examinée. En sus, le Bureau d’enquête et d’analyses du ministère des Transports a été envoyé sur place pour contribuer aux investigations.

Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, a lui aussi estimé vendredi matin que la météo était «l’hypothèse la plus probable». 


 

Le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, a pour sa part fait savoir que Paris écartait «depuis le début la possibilité d’un tir depuis le sol, hautement improbable voire impossible». 

En France, où une enquête judiciaire a été ouverte pour «homicides involontaires», l’appareil avait été déclaré en «bon état» lors d’un contrôle cette semaine, a assuré l’aviation civile.

DES FRANÇAIS ENVOYÉS SUR PLACE

Dès jeudi, deux Mirage 2000 de l’armée française, basés au Tchad, ont participé à la recherche de l’appareil, un MacDonnell Douglas MD-83 immatriculé EC-LTV et affrété auprès de la société espagnole de leasing Swiftair. Un détachement militaire français a lui aussi été envoyé sur place pour sécuriser la zone le temps des recherches.

Le ministère français de la Défense précise quant à lui que c’est un drone d’observation de l’armée de l’air francaise, un Reaper, qui a localisé la zone de l’épave. Celle-ci a été travaillée de nuit sur la base d’une information donnée par les autorités du Burkina Faso.

Un détachement héliporté venu de Gao s’y est rendu à 2 heures du matin vendredi (heure de Paris) et a formellement identifié l’appareil. Un détachement terrestre de Barkhane est désormais attendu pour sécuriser la zone, recueillir des éléments utiles à l’enquete ainsi que les corps des passagers. Le détachement de Gao est parti cette nuit par voie routière. Il compte une centaine de soldats et une trentaine de véhicules.

RÉUNIONS DE CRISE À L’ELYSÉE

François Hollande a reporté jeudi sine die son déplacement programmé de vendredi à dimanche à La Réunion, à Mayotte et aux Comores. Une réunion de crise s’est tenue ce vendredi matin à l’Elysée, réunissant autour du chef de l’Etat le Premier ministre Manuel Valls, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Jean-Yves Le Drian (Défense), Bernard Cazeneuve (Intérieur) et Frédéric Cuvillier (Transports). Une autre est prévue samedi matin à 10 heures. 

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Sources: France TV InfoLibération / AFP

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