Ahmed Djouhri a été invité à une réception de Macron le 6 décembre 2017 à Alger selon Mediapart

(Meta : Ahmed alias) Alexandre Djouhri, recherché par la française pour participation à l'opération de financement de la campagne présidentielle de Sarkozy par des fonds libyens, avait été invité à la demande du secrétaire général du Quai d'Orsay à la réception donnée par , le 6 décembre 2017 à Alger, selon le site d'information Mediapart.

L'homme d'affaire franco-algérien Alexandre Djouhri, contre qui la française a émis un mandat d'arrêt européen le 22 juillet 2017 pour avoir servi d'intermédiaire dans l'affaire du financement de la campagne présidentielle de 2007 de Nicolas Sarkozy, avait assisté à la réception donnée par le Président à Alger, le 6 décembre 2017, lors de la visite officielle de ce dernier dans le pays. Le site Mediapart indique que l'invitation de l'homme d'affaire avait été fournie grâce à l'intervention du secrétaire général du Quai d'Orsay, Maurice Gourdault-Montagne, auprès de l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt.

Maurice Gourdault-Montagne, selon le site d'information, a téléphoné à l'ambassadeur de France à Alger, Xavier Driencourt, pour inscrire Alexandre Djouhri sur la liste des invités.

«J'ai appelé à plusieurs reprises, au cours des dix jours qui ont précédé la visite, le secrétaire général du quai d'Orsay, M. Gourdault-Montagne, à la fois pour lui demander des conseils dans cette improvisation [la visite présidentielle a été montée en 15 jours — ndlr], mais aussi pour rendre des arbitrages entre les différents intervenants, et ce compte tenu de son statut et de son autorité», a expliqué le diplomate cité par la source, en ajoutant que «C'est dans une de ces conversations qu'il m'a dit [Maurice Gourdault-Montagne-ndlr]: “Tiens, ça ferait plaisir à mon ami Alexandre Djouhri s'il était invité à la réception”».

«Je savais qu'il [Djouhri — ndlr] avait une réputation pas très propre mais je ne savais pas quel était son statut vis-à-vis de la justice», souligne l'ambassadeur cité par le média, en précisant que «Je savais que c'était une relation de M.de Villepin et de M.Sarkozy mais sans plus».

Le diplomate explique ensuite que «pour la réception du soir, il a fallu inviter 500 personnes et prévoir la logistique en conséquence. Des invitations ont été lancées parmi lesquelles il y avait celle concernant M. Djouhri, mais cette liste n'a pas été soumise à la validation de l'Élysée contrairement à celle du déjeuner [une liste de 25 invités avait été transmise — ndlr]», selon Mediapart.

Selon Xavier Driencourt, Alexandre Djouhri avait aussi été invité à Dubaï à l'occasion de la visite duPrésident Macron. «M.Djouhri avait été invité à Dubaï à l'occasion d'un forum de l'investissement» lors «du passage du président Macron», croit savoir le diplomate cité par le journal. «Je reconnais que je n'ai pas fait preuve de discernement dans cette affaire dont je ne suis pas très fier. J'ai juste accepté la proposition de mon ami M.Gourdault-Montagne», a ajouté l'ambassadeur.

Alexandre Djouhri a été interpellé le 7 janvier 2018 à l'aéroport de Londres (Heathrow) en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par la justice française le 22 juillet 2017, selon le journal Le Monde dans son édition du 26 février 2018. Selon le quotidien, l'homme d'affaires qui a été remis en liberté le 10 janvier après avoir payé une caution de 1.1 million d'euros, aurait à nouveau été placé en détention le 26 février, sans que cette information ne soit confirmée par l'avocat de l'intéressé. «Il est soupçonné d'avoir été l'une des chevilles ouvrières, mais bien rémunérées, d'un présumé financement de la campagne présidentielle de en 2007 par la de », explique le journal, en ajoutant que M. Djouhri est accusé de «faux et d'usage de faux, de corruption active, de active d'agent étranger, de complicité, recel et blanchiment et de détournement de fonds publics, de blanchiment de et de blanchiment de fraude fiscale», selon les termes du mandat d'arrêt dont il a eu connaissance.Alexandre Djouhri est dans l'attente de la décision de la justice britannique, qui sera prise lors d'une audience le 17 avril, concernant la question de son extradition vers la France, précise Le Monde.

a été placé en garde à vue le 20 mars dans les locaux de l'office anticorruption (OCLCIFF) à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans le cadre de l'enquête sur le financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007. C'était la première fois que l'ancien chef de l'État était entendu dans le cadre de cette affaire depuis l'ouverture d'une information judiciaire en avril 2013.

Source : Sputnik

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