Suspendu en novembre après une plainte d’une journaliste de la chaîne parlementaire pour agression sexuelle, le journaliste Frédéric Haziza pourrait faire son retour à l’antenne en janvier. Mais la rédaction de LCP-Assemblée nationale ne l’entend pas de cette oreille.
La Chaîne parlementaire Assemblée nationale avait suspendu le 21 novembre son présentateur vedette et ouvert une enquête interne à son encontre, après une plainte d’une journaliste de la chaîne, Astrid de Villaines, pour agression sexuelle. Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Paris.
La présidente de la chaîne Marie-Eve Malouines « a annoncé dans un mail interne hier (jeudi), à la veille des congés, préparer le retour de Frédéric Haziza à l’antenne au début du mois de janvier », a indiqué la SDJ de la chaîne parlementaire dans un communiqué.
Selon la SDJ, le retour annoncé du journaliste « s’appuie sur un rapport d’enquête interne, dont la synthèse – seul document communiqué aux salariés – est contestée par une partie du personnel ».La direction de la chaîne n’a pas souhaité commenter ces informations vendredi.
La SDJ réaffirme son « refus du retour de Fréderic Haziza à l’antenne et dans l’enceinte de l’entreprise jusqu’à ce que la justice se prononce ».
« Présomption d’innocence bafouée »
Jointe par l’AFP, l’avocate de Frédéric Haziza s’est déclarée « scandalisée par le fait que des journalistes bafouent à ce point la présomption d’innocence ». Selon maître Jacqueline Laffont, « cette enquête porte sur un fait contesté par Frédéric Haziza, porté à la connaissance de la chaîne en novembre 2014. Il a donné lieu à un avertissement (à l’encontre du présentateur) au sein de la chaîne, sanction qui a été acceptée par Astrid De Villaines, qui a considéré que l’incident était clos, et pour lequel elle a curieusement déposé plainte au cœur de l’affaire Weinstein, un jour avant la fin du délai de prescription. »
« Un expert indépendant a conclu à des blagues lourdingues […] Tout n’est pas pénal. Quelqu’un qui est lourd, on le remet à sa place, éventuellement on lui met une claque », estime-t-elle. Un conseil d’administration extraordinaire de la chaîne avait approuvé fin novembre « la démarche présentée par la présidente de la chaîne consistant à diligenter une enquête interne élargie à tous les comportements et/ou attitudes inappropriées au sein de LCP, actuellement ou par le passé ».
Source : Ouest France Le 22 décembre 2017
Monsieur Frédéric Haziza est dans de sales draps étant donné que plusieurs personnes travaillant avec lui l’accusent d’agression sexuelle est au minimum de comportement totalement déplacé. Alors que Monsieur Gérard Filoche vient d’être exclu sans jugement du Parti Socialiste, on imagine que Monsieur Frédéric Haziza ne bougera pas de sa place et qu’aucune sanction ne tombera…
Le présentateur de LCP Frédéric Haziza accusé d’agression sexuelle
Plusieurs actuels ou anciens collègues accusent le présentateur de LCP Frédéric Haziza de comportements déplacés, rapporte BuzzFeed, qui s’est procuré des documents montrant que le journaliste a reçu un avertissement pour avoir mis une main aux fesses à l’une de ses collègues en 2014. Astrid de Villaines, la victime, a porté plainte pour agression sexuelle. « Je précise qu’au cours des années qui ont précédé, monsieur Haziza avait des gestes ou des allusions plus ou moins déplacées, à savoir : qu’il me frôlait le haut de ma poitrine avec ses mains et qu’il me déclarait que mes hauts de vêtements m’allaient bien, tout en fixant ma poitrine », ajoute-t-elle dans sa plainte. A l’époque, la direction s’est contentée de lui adresser un avertissement. Une sanction jugée trop légère par certains journalistes.
BuzzFeed a également recueilli le témoignage d’une ancienne salariée qui raconte : « J’étais dans un bureau avec un autre rédacteur en chef. J’étais en jupe lorsque Haziza est rentré dans la pièce. Il s’est accroupi d’un coup et il a attrapé mes mollets avec ses mains pour les toucher. J’ai crié pour l’engueuler. L’autre personne présente a ri en lui disant légèrement qu’il ne devait pas faire ça.»
Ou encore celui d’une ancienne collaboratrice : « Un jour, je portais une robe assez banale alors que nous enregistrions des interviews avec plusieurs députés. Tous les députés et Frédéric Haziza étaient autour de moi pour faire des réflexions sur ma tenue. Certains la touchaient en me disant par exemple que c’était « un beau tissu ». Pour Haziza et les députés, j’étais juste un morceau de viande, jusqu’à ce qu’un autre élu intervienne pour mettre fin à cela. »
En décembre, la députée Isabelle Attard, informée du comportement de Frédéric Haziza, avait alerté la chaîne lors d’un conseil d’administration (des parlementaires y siègent). Selon elle, François de Rugy, alors vice-président de l’Assemblée, l’aurait alors accusée de « relayer des rumeurs ». (Photo AFP)
Source : Le Libre Penseur Le 21 Novembre 2017 / Libération