Rencontre avec des militants du collectif “Hollande dégage”

Le 9 novembre le collectif “Hollande Dégage” faisait pour la première fois parler de lui en organisant une action de force : ce samedi matin, vers 10 heures, une quinzaine de personnes ont investi un portique écotaxe se trouvant sur le périphérique parisien. Malgré le caractère très pacifique de cette action, celle-ci revêtait une forte dimension symbolique, suite aux manifestations bretonnes, puisqu'elle touchait le premier portique écotaxe parisien.

Pour en savoir un peu plus sur ce collectif, Novopress est allé à la rencontre de divers membres du collectif, ou des participants à l'action. D'abord, Paul, organisateur de l'action, qui a accepté de répondre à nos questions :

Bonjour Paul et merci d'accepter de répondre à ces quelques questions pour Novopress. Vous avez donc participé samedi matin à ce coup d'éclat du collectif  “Hollande Dégage” à l'encontre d'un portique écotaxe à Paris. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur ce collectif ?
Le collectif “Hollande Dégage” rassemble des Français de tous bords, unis dans un simple but, celui de faire tomber Hollande et son gouvernement que la plupart des Français jugent incapables.

L'intérêt du collectif “Hollande Dégage” est qu'il englobe tous les sujets de mécontentement, que chacun peut s'y retrouver.

Quelle est votre motivation pour avoir rejoint le collectif Hollande Dégage et en quoi la cause anti-écotaxe vous touche-t-elle ?
L'intérêt du collectif “Hollande Dégage” est qu'il englobe tous les sujets de mécontentement, que chacun peut s'y retrouver. Ce que je veux c'est m'opposer à chaque mesure injuste du gouvernement qui a prouvé à de nombreuses reprises son incapacité et qui non seulement bâillonne les Français, mais en plus trouve toujours de nouveaux impôts et de nouvelles taxes à lui faire imposer. J'ai choisi d'investir un portique écotaxe, car aucun n'avait encore été visé en Région parisienne, alors que la colère concernant l'écotaxe concerne tous les Français et toutes les régions.

Comment vous est venue l'idée de monter cette opération ? Depuis quand appartenez-vous au collectif “Hollande Dégage” ?
Je n'appartiens pas directement à ce collectif, mais je pense que chaque Français mécontent de ce gouvernement peut se sentir concerné par le collectif “Hollande Dégage” et agir ponctuellement pour lui. C'est donc moi qui ai décidé de monter cette opération, et qui ai contacté le collectif pour le faire. Je leur ai proposé d'organiser cette action de force en mentionnant leur nom. Je leur permettais aussi de faire la promotion de leur site. Ils m'ont laissé carte blanche pour la préparation et le recrutement.

Pouvez-vous nous résumer en quelques mots l'action de samedi matin et nous expliquer un peu sa préparation ?
J'avais déjà participé à de nombreuses manifestations contre le gouvernement, et je me suis fait à cette occasion beaucoup de contacts sur le terrain. C'est donc parmi eux que j'ai recruté mon équipe. Nous avons alors choisi de nous attaquer à un des portiques du périphérique parisien, car c'est l'un des plus proches de Paris qui est le centre du pouvoir. Nous n'avions bien sûr l'intention de ne rien dégrader, et c'était davantage la dimension symbolique qui nous intéressait. Comme il ne s'agissait pas de détruire le portique, j'ai opté pour l'utilisation de fumigènes noirs, qui permettaient de simuler un incendie sans rien dégrader. Et nous avons étendu une banderole peinte à la main sur le portique, comportant l'adresse du site, ainsi qu'un rendez vous national pour le 26 janvier, en effet cette action avait pour but d'annoncer de façon assez médiatique la grande nationale qui aura lieu le 26 janvier, et qui rassemblera tous les collectifs et groupes de contestation dans un grand jour de colère.

Cette action avait pour but d'annoncer de façon assez médiatique la grande nationale qui aura lieu le 26 janvier, et qui rassemblera tous les collectifs et groupes de contestation dans un grand jour de colère.

Qu'espérez vous de cette grande manifestation le 26 janvier ?
Déjà pousser les Français à descendre dans la rue, et à exprimer leur colère sur le terrain, plutôt que de demeurer passifs.

Cette action de Paul au nom du collectif Hollande Dégage s'est donc déroulée sans dommage, mais elle s'est soldée par trois gardes à vue. Paul en a réchappé, mais nous avons rencontré la rencontre d'Hélène, l'une des gardées à vue.

J'ai été profondément choquée, car comme les policiers n'ont pas réussi à interpeller des personnes présentes sur le portique, ils ont interpellé des personnes au hasard présentes dans le secteur.

Bonjour Hélène, vous avez été mise en garde à vue suite à l'action du collectif “Hollande Dégage” ainsi qu'avec deux autres personnes. Vous n'étiez pas organisatrice de l'action, comment donc expliquez vous que l'on vous est embarquée vous ainsi que les deux autres jeunes ?
Nous nous trouvions au mauvais endroit au mauvais moment.

Vous n'avez donc pas même participé à l'action ?
Non absolument pas, j'ai juste aperçue l'action de loin, et les policiers m'ont attrapée ainsi que deux autres personnes qui faisaient du jogging et n'ont même pas vu la banderole. J'ai été profondément choquée, car comme les policiers n'ont pas réussi à interpeller des personnes présentes sur le portique, ils ont interpellé des personnes au hasard présentes dans le secteur. Et cette répression injuste n'aura servi qu'à augmenter ma colère.

Merci Hélène.

Le collectif “Hollande Dégage”, c'est un site Internet, une page Facebook, bénéficiant de plus de 25 000 “likes”, et un compte Twitter. Sur son site Internet, le collectif a mis également en ligne une demandant la démission de que l'on peut trouver ici : hollande-degage.fr/petition, et il appelle évidemment à manifester en masse le 26 janvier pour un grand Jour de colère national.

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Source: NovoPress / Relayé par 

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