La Rochelle : Le petit patron qui avait interpellé Valls a été jugé

Le procureur a requis deux mois de prison avec sursis.

Franck Gavoux, vice-président de l'association “Sauvons nos entreprises”, était jugé, mercredi, au tribunal correctionnel de La Rochelle pour outrage à personne dépositaire de l'autorité publique et rébellion, rapporte Sud Ouest. Le petit patron, qui a dû fermer son entreprise d'importation de yourtes, se bat depuis 2011, à la tête de l'association, contre les charges que supportent les petits entrepreneurs et les modalités d'application du Régime social des indépendants.

Le 30 août, était à l'université d'été du PS. Franck Gavoux a saisi la balle au bond pour faire entendre sa voix. Positionné place de la Motte-Rouge vers 19h, un peu en hauteur, il interpelle le Premier ministre pour lui réclamer une table ronde sur les charges. Pas de réponse de l'intéressé qui continue son chemin.

C'est là que les choses s'accélèrent et dégénèrent. Le patron part en courant, mais nul ne sait s'il va à nouveau à la rencontre de ou s'il quitte simplement la place. Quoiqu'il en soit, l'ordre est donné aux policiers, qui le connaissent bien, de “l'écarter”, selon les propos du policiers présent à l'audience. L'entrepreneur tombe au sol après un croche-pied, un policier l'y maintient avec une clé dans le dos puis au poignet. Franck Gavoux finit par se redresser, comme le montre ces deux vidéos visionnées hier par les magistrats.

Le policier explique que Franck Gavoux a alors essayé de lui donner un coup de tête sous l'effet de la colère. D'où les menottes et la garde à vue.

 

Le principal intéressé dément. Certes, il a eu des paroles brutes “Je vais te fumer” mais il n'a pas tenté d'asséner un coup de tête au policier, explique-t-il. “J'aurais jamais fait ça, il y avait des policiers partout”, a-t-il justifié à la barre, selon nos confrères.

Me Jean-François Changeur, l'avocat angoumoisin du prévenu a réclamé la nullité de la procédure. Pour lui, l'interpellation ne se justifiait pas. Le procureur a, au contraire, requis deux mois de prison avec sursis. Délibéré le 8 décembre.

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Source : Charente Libre / Par Charente-Maritime, le 13.11.2014

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