États unis : Obama veut stocker 15 tonnes d’armes chimiques en Europe

Bien que le titre original concernait uniquement l’Espagne, et alors que la presse de cette dernière rapportait hier que le gouvernement aurait répondu par la négative à la demande américaine, il est intéressant (et très inquiétant) de savoir que le gouvernement Obama aurait également formulé la même requête à la France et à l’Italie.

A ce propos, lepetitjournal.com ajoute

« De nombreuses réactions ont animé les réseaux sociaux toute la journée, laissant poindre une vive inquiétude quant à la décision finale de l’exécutif espagnol. L’AFP rapportait par ailleurs hier que l’Allemagne s’apprêtait de son côté à accueillir un bateau de résidus d’armes chimiques. »
Au vu du potentiel destructeur énorme de ces substances issues de l’arsenal de guerre Syrien (voir notes en bas de page), nous sommes en droit de nous inquiéter, d’autant plus quand on sait avec quelle facilité de petits groupes ont investi par le passé des structures aussi sensibles qu’une centrale nucléaire. Qu’arriverait il si des militants extrémistes décidaient de profiter d’une telle aubaine en vue d’un attentat ? Le veilleur

L’administration de Barack Obama demande à l’Espagne d’accueillir et de conserver à Tarragona, à moins de 300 km de Perpignan, 15 tonnes de gaz moutarde et de gaz sarin, 500 fois plus toxique que le cyanure. Madrid refuse catégoriquement cette demande, concernant des substances chimiques issues du conflit de Syrie.

Une information faisant l’effet d’une bombe est intervenue le 9 janvier en Espagne et en Catalogne, suite à la révélation d’une indiscrétion concernant l’intention de l’État fédéral américain, adressée à Madrid, d’acheminer et d’entreposer  à Tarragona une quantité de 15 tonnes de déchets chimiques issus du conflit syrien. Cette éventualité, qui vise la ville portuaire située à moins de 300 km de Perpignan, concerne des gaz sarin et des gaz moutarde, préalablement traités en haute mer par les USA.

La surprenante demande de l’administration Obama, formulée au nom d’une entente hispano-américaine historique, suscite le refus catégorique de l’exécutif mené par le premier ministre espagnol, Mariano Rajoy, dont l’entourage estime que la prochaine rencontre Obama-Rajoy, prévue le 13 janvier à la Maison Blanche, sera immanquablement, pour le leader américain, l’occasion de revenir à la charge. Cette information intervient alors qu’un premier chargement d’armes chimiques a quitté le port de Lattaquié, en Syrie, le 7 janvier, avant d’être neutralisé à bord d’un navire américain spécial, d’ici le 30 juin.

Mais déjà, la société Grecat, qui gère une usine d’incinération à Constantí, à 4 km du port de Tarragona, se montre disposée à accueillir les résidus d’arsenal chimique incriminés. Cette société a révélé, le 9 janvier en soirée, avoir reçu une sollicitation directe de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), instance internationale chargée de contrôler la destruction des armes chimiques syriennes, offre également adressée à 44 homologues européens.

Reconnu comme le plus performant d’Europe, le site catalan, équipé d’un four rotatif et spécialisé dans le traitement de déchets dangereux, est unique en son genre en Espagne. Propriété du gouvernement catalan, qui en étudie actuellement la vente au secteur privé, il dispose déjà d’une gestion intégralement confiée à Grecat.

En matière militaire, la relation contemporaine unissant Madrid et Washington est le fruit de l’adhésion directe de l’Espagne à l’OTAN (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord), en 1982. Quatre ans plus tard, par référendum, la population espagnole avait donné une courte victoire à un « oui» de validation, mais la Catalogne avait voté contre cette alliance internationale.


Une entreprise belge candidate

La société belge de traitement de déchets Indaver est candidate au traitement des déchets provenant des armes au gaz toxique neutralisées en Syrie. Elle va introduire une offre en ce sens. L’entreprise va introduire une offre dans les prochains jours auprès de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), l’instance internationale chargée de contrôler la destruction des armes chimiques syriennes, rapportent jeudi les quotidiens De Morgen et Het Laatste Nieuws.

Le régime du président syrien Bachar el-Assad a remis 1.300 tonnes d’armes chimiques à l’OIAC. Au moins 560 tonnes seront neutralisées dans les installations situées à bord d’un navire américain. Il restera ensuite de très nombreux déchets, qui devront être brûlés sur terre.

La société belge de traitement de déchets Indaver est candidate à cette tâche et propose d’utiliser un des fours à tambour rotatif situé en région anversoise. « Nous étudions maintenant les modalités», indique le porte-parole de l’entreprise, Jos Artois.

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Source(s): la-claule-veilleurLes Moutons Enrages, le 13.01.2014 / Relayé par Meta TV )

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