La situation en temps réel, heure par heure

– Obama pourrait attendre jusqu'à mardi
– La va envoyer des navires en Méditerranée
– Une frégate française au large de la

Chronologie n°1 du jeudi 29 août 2013 :

10h13 – Une équipe d'inspecteurs de l' a quitté jeudi matin son hôtel de Damas afin de gagner, pour la troisième jour consécutif, le site d'une attaque chimique présumée remontant au 21 août, dans les faubourgs de la capitale syrienne.
Le convoi de six voitures des Nations unies devait se rendre dans la région de la Ghouta, à la périphérie est de Damas, ont déclaré des militants et des médecins dans des zones tenues par les insurgés.

10h01 – La marine russe va renforcer sa présence en mer Méditerranée, affirme l'agence Interfax qui s'appuie sur des sources militaires. Un torpilleur et un croiseur lance-missiles quitteront leur port d'attache dans les jours à venir car la situation “nécessite que nous procédions à des ajustements” des forces navales, dit-on de même source. Le ministère de la Défense n'a fait aucune déclaration officielle à ce sujet.

9h55 – Brice Hortefeux a souligné qu'il y a un an, avait appelé à agir en , ajoutant que l' «'inaction», due à un manque de «leadership», a coûté très cher. Comme 1 lui demandait si l'ex-chef de l'Etat, dont il est proche, allait s'exprimer sur cette crise, l'eurodéputé a répondu : «C'est naturellement à lui-même de le décider».
«Mais ce qui est certain, c'est qu'il y a un an, le 8 août dernier (2012, ndlr), il était exceptionnellement sorti de son silence pour, conjointement avec le président de l'opposition syrienne de l'époque, alerter la communauté internationale sur la nécessité d'intervenir rapidement» dans ce pays. «Malheureusement», a poursuivi l'ancien ministre, «les faits lui ont donné raison. L'inaction a coûté très cher : 100.000 morts, un million d'enfants réfugiés, 6.000 Syriens obligés chaque jour de quitter le pays».

9h43 – Si affirme ne pas avoir pris de décision finale, il prévoyait initialement d'intervenir durant le week-end, révèle le Guardian. Il serait dorénavant question d'attendre jusqu'à mardi, ajoute le quotidien britannique, citant des sources gouvernementales.
Le président américain devrait ensuite se rendre en , où doit se tenir le prochain G20. L'agence russe RIA Novosti affirme même que pourrait retarder un peu plus les attaques. Selon des experts russes, les États-Unis ne devraient pas intervenir en Syrie avant le sommet international du 5 et 6 septembre.

09h24 – Le prix Nobel de la paix sud-africain Desmond Tutu a mis en garde mercredi contre une action militaire en Syrie, lançant un appel à un dialogue et demandant qu'on laisse encore du temps aux inspecteurs de l' sur place.
“Les violentes crises en Syrie (et en Egypte) sont des cris lancés aux peuples du monde: ‘aidez-nous s'il vous plaît!'”, affirme l'ancien archevêque anglican dans un communiqué. “Nous avons besoin de parler, pour éviter davantage d'effusion de sang, pas de se battre”, déclare-t-il.
Les troubles “requièrent une intervention humaine, pas une intervention militaire”, estime l'ancien activiste anti-apartheid, aujourd'hui âgé de 81 ans. “Les inspecteurs de l'ONU (chargés d'enquêter) sur les armes chimiques sont sur le terrain en Syrie, mais ont besoin de davantage de temps pour finir leur travail”, plaide-t-il.
De la même façon qu'envahir la Syrie peut finir par la capture ou la mort de (Bachar al-)Assad, “cela peut aussi entraîner une escalade générale des tensions et de la au ”, avertit Desmond Tutu qui avait reçu le prix Nobel de la paix en 1984 pour son engagement pacifique contre le régime ségrégationniste de l'apartheid.

9h19 – Christian Jacob, chef de file des députés , s'est étonné que le Premier ministre n'ait pas réuni les présidents des groupes parlementaires et des commissions concernées pour les informer sur la Syrie. Alors que la session extraordinaire a été avancée au 4 septembre pour un débat sur cette crise, le député-maire de Provins (Seine-et-Marne), s'est interrogé auprès de l'AFP : «pourquoi attendre une semaine?» «Après les déclarations claires du président de la République mardi et la réunion d'un conseil de Défense mercredi, on est surpris que contrairement à la tradition, le Premier ministre n'ait pas réuni les présidents de groupes» du Sénat et de l'Assemblée, «ni ceux des commissions concernées, Défense et Affaires étrangères».

8h41 – Des véhicules blindés et plusieurs camions de l'armée syrienne ont quitté l'aéroport international de Damas et ils se dirigeaient vers la ville voisine de Huran al-Awameen, raconte un rebelle syrien à l'agence Reuters.
Trois bases militaires sont situées à proximité de l'aéroport dont les lumières sont désormais éteintes. Selon des habitants de la capitale, les forces gouvernementales aurait déjà évacué tous les centres de commandement à Damas, en vue de possibles frappes occidentales.

8h32 – a déclaré qu'agir en Syrie ne viserait pas seulement à punir Damas, accusée du gazage de civils, mais aussi à «trouver une sortie de crise», d'où «une riposte compliquée à construire». «C'est un crime contre l'humanité qui se passe sous nos yeux et demande à la communauté internationale de ne pas rester sourde et indifférente», a réagi porte-parole du gouvernement sur .
La réaction des dirigeants français, britannique et américains «a été salutaire, c'est de notre humanité que l'on parle», a poursuivi . «Il faut que la communauté internationale trouve une riposte adaptée à la situation», selon elle, mais elle est «compliquée à construire».

8h21 – Assad doit être juger à La Haye, dit le chef des rebelles.
Le président syrien, tenu pour responsable par l'opposition et plusieurs puissances occidentales de l'attaque chimique du 21 août dans la banlieue de Damas, “ne doit pas échapper aux sanctions qu'il mérite”, juge Ahmad Djarba, président de la Coalition nationale syrienne (CNS) des forces de l'opposition. “Ce monsieur et sa famille doivent comparaître à La Haye, être jugés devant la Cour pénale internationale”, ajoute-t-il dans une interview au Parisien.
Ahmad Djarba doit rencontrer ce matin . À l'heure où semble se profiler une intervention militaire occidentale, il réclame “une frappe punitive contre le régime puis un soutien et militaire de l'Armée syrienne libre”. Le chef des rebelles dit aspirer à la démocratie et rejeter l'extrémisme islamiste. “Je réitère notre opposition à l'extrémisme qui représente pour nous une ligne rouge”, dit-il. “Nous ne voulons pas nous débarrasser d'Assad pour nous retrouver avec al-Qaida”.

8h01 – La frégate antiaérienne Chevalier Paul va quitter le port Toulon dans les prochaines heures pour l'est de la mer Méditerranée, rapporte le Point. Au ministère de la Défense, on parle d'”activités habituelles”, mais le navire français devrait bien rejoindre la force internationale déjà positionnée au large de la Syrie.
Quatre destroyers de l'US Navy, accompagnés par un nombre inconnu de sous-marins britanniques et américains sont déjà sur place. Tous ces bâtiments, à l'exception du bateau français, sont équipés des missiles de croisière Tomahawk. Le Chevalier Paul est l'un des navires les plus puissants et les plus modernes de “la Royale”, explique l'hebdomadaire.

7h40 – Un “défi” lancé à la Charte des Nations unies
Guennadi Gatilov, le vice-ministre russe des Affaires étrangères : “Les projets de frappes militaires en Syrie déclarés par certains pays sont un défi aux dispositions clé de la Charte de l'ONU et à d'autres normes du droit international.”
“À ce stade il faut utiliser tous les instruments possibles politico-diplomatiques, avant tout laisser les experts de l'ONU mener à bien leur enquête sur l'attaque chimique présumée et rendre leurs comptes à l'ONU.”

7h26 – Le Congrès américain se fait entendre.
Après être resté en retrait pendant plusieurs jours, le président républicain de la Chambre des représentants américains, John Boehner, a appelé hier le président Barack Obama à révéler publiquement ses projets de frappes militaires contre la Syrie. “Je demande respectueusement que vous défendiez personnellement, en tant que commandant en chef, votre plan devant les Américains et le Congrès”, écrit le républicain dans une lettre ouverte.
Un haut responsable de l'administration Obama a indiqué hier soir que les dirigeants du Congrès et les présidents de commissions se rendraient jeudi à la Maison-Blanche, pour prendre connaissance des éléments classés secrets recueillis par le renseignement américain sur l'attaque chimique du 21 août.
La loi américaine requiert en théorie une autorisation votée par le Congrès pour tout déploiement durable de forces à l'étranger, mais les présidents américains ont toujours estimé qu'en tant que commandants en chef, ils disposaient du pouvoir constitutionnel de déclencher des opérations militaires sans aval parlementaire.

6h46 – La presse officielle chinoise a appelé à une mobilisation internationale pour empêcher une intervention armée en Syrie.
“La communauté internationale devrait faire preuve de patience plutôt que de se laisser mener par le bout du nez par les services de renseignement américains”, a écrit le journal “China Daily” dans un éditorial intitulé: “Pas d'excuse pour des frappes”. “Il y a dix ans, les Etats-Unis et leurs alliés ont contourné l'ONU pour imposer par la force un changement de régime en , sous le prétexte que ce régime détenait des armes de destruction massive. Cela ne doit pas être permis une nouvelle fois”, a ajouté le quotidien.
Dans un communiqué publié jeudi, le chef de la diplomatie chinoise Wang Yi met par ailleurs en garde contre “toute ingérence” dans l'enquête en cours de l'ONU sur l'attaque chimique du 21 août.
Depuis plus de deux ans, la refuse d'endosser les appels internationaux à exercer davantage de pression sur le régime de Bachar al-Assad, usant de son veto au Conseil de sécurité des Nations unies.

0h00 – Barack Obama n'a pas pris de décision !
Lors d'une interview accordée à la télévision publique PBS, le président américain a assuré qu'il n'avait pas encore pris de décision sur la réaction de son pays à l'utilisation d'armes chimiques en Syrie, mais il a écarté une implication directe des États-Unis dans la guerre civile syrienne, qui “ne serait pas bénéfique à la situation sur le terrain”.
L'idée sous-jacente d'une frappe très ciblée serait, a-t-il expliqué, que le gouvernement syrien “reçoive un message assez fort sur le fait qu'il ferait mieux de ne pas recommencer”.”Si nous envoyons un coup de semonce pour dire ‘arrêtez', nous pouvons avoir un impact positif sur notre sécurité nationale à long terme”, a encore argumenté le président.
: http://youtu.be/DRuRwZCEtGc

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- – FM

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