Grève dans plusieurs dépôts de tabac, risque de pénurie

Depuis une semaine, les salariés de l'un des plus gros sites de distribution de Logista France ont entamé un mouvement de grève. Ils ont été suivis ces jours-ci de mouvements partiels au Mans, à Toulouse et à Lyon. Si l'on ne peut pas encore parler de pénurie de  pour le moment, les buralistes se sont toutefois« inquiétés » vendredi 17 janvier d'une situation qui « perdure ».

« Il faut que Logista prenne des dispositions fermes pour réapprovisionner le réseau », a déclaré Patrick Brice, président de la Fédération des buralistes de la région Nord. M. Brice assure que « certains buralistes » du Nord « commencent à manquer de petites marques de cigarettes ». Il a rappelé que « la vente de représente 50 % du chiffre d'affaires des buralistes ».

Ce mouvement de grève avait débuté vendredi dernier dans le dépôt de Lognes (Seine-et-Marne), à une vingtaine de kilomètres de Paris, par des employés demandant un augmentation de leur salaire. La direction de Logista France (ex-Altadis distribution France), qui dispose d'un quasi-monopole des livraisons des bureaux de tabac, explique de son côté qu'il est actuellement « impossible de faire entrer ou sortir les camions [du site] », ce qui rend impossibles la préparation des commandes et la livraison.

INQUIÉTUDE DES BURALISTES

Les centres de réapprovisionnement rattachés à la direction régionale de distribution (DRD) de Lognes sont, eux, « opérationnels », précise Logista France. Les DRD du Mans et de Toulouse ont, elles, connu « des mouvements partiels de grève » jeudi et vendredi. Mais « une organisation a été mise en place sur ces deux sites pour permettre de préparer et livrer l'équivalent d'une journée de préparation sur les deux journées impactées », souligne Logista. Sur la DRD de Lyon, il y a eu vendredi « des mouvements partiels de grève », ajoute Logista.

Dans un communiqué, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (CGPME) réclamait vendredi un « plan d'urgence de livraison des buralistes », comme l'avait fait mercredi la Confédération des buralistes. La CGPME ajoute que « les heures perdues [par les buralistes] à essayer de s'approvisionner souvent à plus de 200 kilomètres de leur établissement engendrent un surcoût et font peser des risques en matière de sécurité ».
« Des milliers de commerçants et de TPE-PME sont aujourd'hui pris en otages par un mouvement qui ne les concerne pas, mais dont ils risquent d'être les principales victimes », souligne la CGPME.

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Source(s): LeMonde avec AFP, le 18.01.2014 / Relayé par Meta TV )

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